Un carnet bleu...

Propos lavallois d'actualité politique, économique, fiscale, linguistique, footiste et autres bidules, en différé...

Le rien compris de l’indépendantiste...

Après neuf ans de Parti Québécois et ses chefs «bailingues» au gouvernement du Québec, suivis de trois ans de Parti Libéral, ce serait vraiment étonnant qu’un fait marquant, attendu depuis dix huit mois, ne soit pas classé comme un événement parmi les plus importants de l’année 2007. Après les audiences de la commission BT, bien sûr.
Ce fait étant… L’actualisation d’une prévision déjà proposée par les plus visionnaires, les fanas du débat de l’identité culturelle et linguistique, durant le deuxième mandat du PSQ, dès décembre 2002.
Soit… La décroissance de la culture et de langue française au Québec. Marquée par la minorisation des francophones de souche dans l’île de Montréal. Mais aussi marquée par la croissance constante des «bailingues» de souche, à l’image des immigrants, de culture anglo-américaine ou autre.
Pourtant, après tout ça, l’on trouve encore aujourd’hui des tas de souverainistes et indépendantistes bloqués, qui n’ont jamais compris où se trouve l’origine de cette catastrophe prévisible, décroissance de l’identité et culture française.
Qui sont incapables de faire une relation de cause à effet entre cette décroissance et les politiques multiculturelles/linguistiques du PSQ. Une Loi 101 bourrée d’exception. Une éducation qui oblige l’apprentissage de la langue de l’unité canadian dès l’âge de six ans, aux de souche comme aux immigrants. Et enfin, des politiques du travail calqués sur le modèle canadian.
Bien… En voici encore un autre…

L’indépendance maintenant ou disparaître
Nous venons d’apprendre, à la suite du recensement de 2006, que nous, les Québécois d’origine française, sommes maintenant minoritaires sur l’île de Montréal et que nous sommes maintenant sous la barre psychologique des 80 % au Québec. Par ailleurs, le gouvernement du Québec a décidé d’accroître l’immigration à 70 000 nouveaux arrivants par année d’ici 2010, et la moitié d’entre eux ne parlent pas le français en arrivant à l’heure actuelle. Comme la force d’attraction de l’anglais est plus forte que celle du français auprès d’eux, les jeux seront bientôt faits à Montréal, et les autres régions du Québec deviendront folkloriques. Lise Payette avait fait sourciller bien des gens avec son documentaire Disparaître il y a environ 25 ans. Sa vision de l’époque s’avère maintenant prophétique. Le renforcement éventuel de la loi 101, notamment en ce qui concerne la langue de travail, l’obligation éventuelle de rendre l’apprentissage du français obligatoire par les nouveaux arrivants, le cégep obligatoire en français, ou une citoyenneté québécoise ne suffiront pas à renverser la tendance dans le contexte de l’immigration, de la dualité Québec-Canada et de la mondialisation en anglais.
Seule l’indépendance du Québec à court terme confirmera la place du français au Québec comme seule langue officielle. Elle nous renverra enfin une image cohérente de nous-mêmes et enverra aux nouveaux arrivants un message linguistique clair, comme cela se passe dans d’autres pays d’immigration, comme les États-Unis ou un pays d’Europe. Cette nouvelle situation enverra également un message clair aux entreprises oeuvrant au Québec en renforçant la place du français comme langue de travail. Nous participerons également avec plus de force et de conviction au concert des nations en intervenant en français aux Nations unies et dans les autres instances internationales et en y défendant la diversité culturelle et linguistique.
De plus, le projet d’indépendance du Québec pourrait devenir dès maintenant un projet de pays enthousiasmant et unificateur pour les Québécois de toutes les origines, mais le temps presse de plus en plus...
Yves Chartrand
Montréal, le 5 décembre 2007


Propos…
Que peut-on dire…
Encore un bailingue qui n’a rien compris, rien conclut, des politiques souverainistes, indépendantistes et linguistiques du PSQ, après neuf ans d’expérience au gouvernement du Québec.
Rien compris du fait que l’anglo-américain était, est, et sera encore une langue obligatoire au Québec, indépendance ou pas, selon les politiques linguistiques/culturelles, des deux société d’accueil, du Parti Québécois.
Rien compris que l’anglo-américain a une force d’attraction par le simple fait que tous les Québécois de souche soient obligés d’apprendre cette langue dès l’âge de six ans, jusqu’à la fin du collège. Sinon, pas de diplôme.
Rien compris que l’anglo-américain a une force d’attraction parce qu’elle est une langue d’enseignement, donc une langue de remplacement, dans les collèges et universités de langue française du Québec.
Rien compris que l’anglo-américain a une force d’attraction parce que les québécois de souche française acceptent volontiers des emplois qui l’exigent et travaillent allègrement avec des manuels et des logiciels dans cette langue.
Rien compris que l’anglo-américain a une force d’attraction parce qu’elle est la langue de la culture audio, visuelle et sportive, des québécois de souche bailingues.
Rien compris que le projet de l’indépendance, selon le modèle du PSQ, n’exclut pas une deuxième société d’accueil anglo-canadienne et une langue de remplacement au français.

C’est ça le problème des «bailingues» de souche. Ils ne comprennent pas pourquoi l’indépendance échoue depuis 30 ans et encore aujourd'hui n'est qu'à 39%. Ils regardent ce qu’ils imaginent, mais ne regardent pas ce qu’ils sont. Des identités bailingues et donc des appartenances canadian, qui bloquent l’émergence d’un pays distinct. À l’image des chefs du PSQ.
Après ça...

Un vote pour Lisée
Des Jean-François Lisée, il en faudrait 10 ! Pour l’imagination ! Pour la vulgarisation ! Pour la joute oratoire ! Pour le dérangement ! Pour le casse-pieds ! Avec lui, je ne suis jamais tranquille. Chacune de ses propositions me fait me reposer la question de fond. Fatiguant, mais stimulant ! Et gratis. Peut-être devrait-il se faire payer ? Personne ne trouverait de quoi redire. Vraiment. Pourrait-on s’en tenir aux contenus. Les débattre. Les contester. Les torturer. Sur la religion à l’école, je diverge totalement. Sur les cégeps uniques (deux tiers français, un tiers anglais) j’interroge. Sur le « nous », je converge. Au lieu d’éteindre, allumons. Cette nation, paralysée dans le carcan canadien, ne peut faire l’économie d’aucune de ses ressources, surtout pas intellectuelles, pour sortir de son isolement et rejoindre le monde. 2008, 400e anniversaire de la naissance du peuple québécois, serait tellement une belle année pour s’y attaquer.
Gérald Larose
Montréal
samedi, 15 décembre 2007


Propos…
Notre francophone favori cause toujours. C’est fort joli.
Pour les mômes et les classes de cours. Mais, pour réussir ce tour de force, sortir de la paralysie du carcan canadien, il faudrait un parti politique et un chef de langue et de culture française. Non hybride bicéphale et bailingue à la canadienne.
Il se trouve où et comment, ce parti ?… Hein !...

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De... sp et al... le... 19.12.07,

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