Fraudeur et prêteur nipponnais...
9.4.09

Après de nombreuses recherches dans le gigantesque répertoire temp du Bleu, enfin on a trouvé ce fameux rapportage d'un autre astucieux fraudeur, nipponnais cette fois. Preuve que la malversation fiscale n'est pas une denrée limitée par l'immensité de la grande marre, Pacifique. Elle vole au-dessus de tout obstacle.
Mais cette fois, ce sera plutôt étonnant. Il faudra esquisser que l'ingéniosité frauduleuse japonaise, n'a pas son égal. Elle s'élève même au-dessus de celle pratiqué par les filous anglo-américains du pays de George Bush.
D'autant plus étonnant que le super filou japonais porte le titre de, vénérable. Étant donné qu'il est passé l'âge de la retraite depuis 11 ans. Donc, sans aucun problème d'Alzheimer ou de Parkinson, quelconque. Elle est vraiment unique celle-ci...
Japon: un patron arrêté pour une gigantesque fraude pyramidale
- Un Japonais de 75 ans, patron d'une entreprise de literie qui avait créé une monnaie parallèle et un schéma d'investissement pyramidal, a été arrêté jeudi pour avoir apparemment escroqué au moins 126 milliards de yens (1,1 milliard d'euros) à 37.000 personnes, selon les médias.
Interrogée, la police japonaise a confirmé l'arrestation à Tokyo de Kazutsugi Nami, patron de l'entreprise de literie en faillite L and G, et de 20 de ses collaborateurs, mais n'a pas précisé le montant présumé de la fraude.
Selon les médias, M. Nami est soupçonné d'avoir recueilli depuis 2001 des milliards de yens d'investissements en promettant un rendement fabuleux, de l'ordre de 36% par an, promesse qu'il s'est révélé incapable de tenir.
L'agence de presse Jiji a rapporté que l'homme d'affaires est soupçonné d'avoir escroqué au moins 126 milliards de yens (1,1 milliard d'euros) à 37.000 personnes. D'autres médias ont chiffré le montant de la fraude présumée à 226 milliards (2 milliards d'euros) et le nombre de victimes à 50.000.
Kazutsugi Nami avait également émis en 2004 une monnaie électronique virtuelle, baptisée «enten», combinaison des deux idéogrammes signifiant «yen» et «paradis», qui était utilisable dans plusieurs hôtels, bazars et magasins en payant avec son téléphone portable, ou bien sur des sites de vente en ligne.
Pour un minimum de 100.000 yens versés à M. Nami, les clients recevaient une somme équivalente en «enten» et pouvaient théoriquement récupérer leur investissement au bout de 12 mois. La chaîne NTV a montré des images de consommateurs se ruant dans une «foire enten» pour faire leurs courses avec cette monnaie parallèle. «C'est comme un rêve. Je peux tout acheter!», s'était notamment émerveillée une femme.
Lors des réunions d'investisseurs, M. Nami promettait de «révolutionner l'économie mondiale» en transformant «enten» en monnaie unique planétaire, ce qui allait selon lui «sauver le monde« et le transformer en «paradis de lumière», selon des propos rapportés par les médias nippons. L'entreprise de M. Nami avait cessé début 2007 de verser les intérêts aux investisseurs et de racheter les «enten» aux commerces partenaires de l'opération, puis avait licencié tout son personnel quelques mois plus tard.
«Laissez-moi prendre mon petit déjeuner!» a rouspété le septuagénaire jeudi auprès d'une équipe de télévision, qui le filmait savourant un grand bock de bière à 05H30 du matin dans un restaurant, juste avant son arrestation.
Avant qu'il ne soit emmené par la police, M. Nami a eu le temps de clamer son innocence et d'affirmer qu'il ne regrettait rien. «Je suis la victime la plus à plaindre. Personne n'a perdu autant que moi. Vous devriez savoir que les hauts rendements s'accompagnent de hauts risques», a-t-il plaidé, cité par l'agence Jiji.
A un journaliste qui lui demandait s'il utilisait les fonds apportés par les nouveaux investisseurs pour rémunérer les plus anciens, M. Nami a répondu: «c'est ce que font toutes les entreprises. Ce n'est pas une fraude».
TOKYO (AFP) - Le 4 février 2009
Propos...
Avouons que la culture fiscale nipponnaise est vraiment plus intelligente et élaborée que celle de l'anglo-américain. Il n'y a pas de doute.
Celui-là a inventé sa monnaie. Puis promis des rendements de 36% par an. Qu'il payait avec les fonds des nouveaux investisseurs. Comme font toutes les entreprises, a-t-il dit. Hé bain !...
Vraiment génial, le filou nipponnais, non ?... Toutes nos félicitations !... Prochaine fiscalisterie japonaise...

WASHINGTON (AFP) - Le Fonds monétaire international a annoncé vendredi avoir signé avec le Japon un accord en vertu duquel Tokyo va prêter jusqu'à 100 milliards de dollars à l'institution multilatérale.
«Dominique Strauss-Kahn, directeur général du FMI, et Shoichi Nakagawa, ministre des Finances du Japon, ont signé aujourd'hui les termes de l'engagement du Japon de jusqu'à 100 milliards de dollars dans le cadre d'un accord d'emprunt conçu pour provisoirement alimenter les ressources financières du Fonds», a indiqué le Fonds dans un communiqué à Washington.
L'accord a été signé à Rome en marge de la réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux des sept pays les plus industrialisés (G7), au lendemain de l'approbation par le conseil d'administration du FMI des conditions de cet accord.
Le Japon avait annoncé en novembre son intention de prêter cette somme au FMI.
D'après le Fonds, le prêt vise à «soutenir sa capacité à apporter une assistance intervenant en temps utile et efficace à la balance des paiements de ses membres».
«Cet engagement est le financement supplémentaire le plus grand jamais apporté par un membre du FMI, et démontre clairement le rôle prépondérant du Japon et sa volonté renouvelée en faveur d'une approche multilatérale aux questions économiques et financières mondiales», a affirmé M. Strauss-Kahn, cité dans le communiqué.
Le dirigeant s'est dit «profondément reconnaissant du soutien du gouvernement japonais».
Le Fonds a précisé que les deux partenaires s'étaient engagés sur un an, période pendant laquelle le Fonds pourra solliciter en fonction des besoins de ses États membres. L'accord de prêt est renouvelable sur une période pouvant s'étaler sur cinq ans au maximum.
Le taux d'intérêt est celui qui s'applique à l'unité monétaire du Fonds, les Droits de tirage spéciaux (DTS), actuellement fixé à 0,62%.
«La capacité de prêt du Fonds était d'environ 143 milliards de dollars avant l'engagement du Japon. Le Fonds peut également tirer jusqu'à environ 51 milliards de dollars de ses lignes de crédit disponibles», a ajouté le FMI.
L'organisation multilatérale a souligné plusieurs fois ces dernières semaines que ses ressources disponibles et donc sa capacité à prêter aux pays membres en difficulté risquaient de s'épuiser si la crise économique perdurait.
En effet, après plusieurs années de croissance mondiale solide durant lesquelles il a relativement peu prêté, ce qui l'a privé de recettes, le FMI a accordé en novembre plus de prêts qu'il ne l'avait jamais fait sur un mois.
Depuis l'annonce du Japon, l'exemple n'a toutefois pas été suivi par d'autres pays riches en réserves, contrairement au souhait du Fonds.
AFP - Le 24 février 2009
Propos...
C'est tout à fait surprenant, d'un ministre des finances dont l'économie s'est contractée notablement, par des pertes massives dans les exportations. Causant ainsi un mouvement de chômage et de faillites sans précédent.
En attendant le prochain bilan écono catastrophique nipponnais, allons vérifier à l'AFP ou en est rendu le décompte des pauvres désespérés qui se sont jetés en bas de la célèbre falaise de Tojinbo.
Du travail pour le célèbre inspecteur à la retraire, Yukio Shige, pour les rescapés bien sûr.
Libellés : Affaires-fraudes, Finance-escrocs
De... sp et al... le... 9.4.09, ,
Ces filous en complet cravate...
19.2.09

Un sommaire auto explicatif de Denis Arcand, que vous avez sûrement raté au retour des vacances des joyeuses fêtes... Les petits et grands lecteurs «cuisineux» de livres et rapports comptables vont se régaler, ici... Sortez les crocs et les gants de boxe, vous en aurez besoin... Vous souvenez d'une faillite de 41 milliards ?...
Une décennie de «dérives»
L'affaire Bernard Madoff est arrivée à la fin de l'année 2008 comme la cerise empoisonnée sur un gâteau toxique. Une fraude de 50 milliards commise à l'endroit de grandes banques, de richards discrets et de célébrités friquées.
Durant quelques jours en décembre, l'aspect crapuleux du scandale Madoff a eu la capacité de créer dans le public un plus grand dégoût que l'effrayante crise financière qui a marqué la deuxième moitié de 2008. Une crise financière elle-même causée par une succession de bricolages boursiers qui semblent maintenant imprudents et non éthiques.
«Avec toutes les fraudes et les affaires qu'on a vues depuis 10 ans, il y a sûrement un risque que la classe moyenne se détourne de la Bourse pour une génération» a dit à La Presse le militant boursier Yves Michaud, quelques jours avant sa retraite du Mouvement d'éducation et de défense des actionnaires.
«Ce que j'entends de beaucoup de membres du Médac, c'est qu'on va aller vers des obligations garanties par le gouvernement. Ils vont se réfugier dans des valeurs sûres et encaisser des intérêts de 4 ou 5%.» En fait, 2008 marque la fin d'une décennie des pourris, où des scandales successifs Cinar, WorldCom, Enron, Adelphia, Norbourg ont été causés par la cupidité des financiers et la faiblesse des organismes de surveillance des marchés, estime M. Michaud. C'est M. Michaud qui, en 2005, avait donné à Norbourg le surnom de «petit Enron du Québec». Pour lui, la fraude Madoff est «un Norbourg multiplié par 1000». Et les deux montrent, selon lui, que les autorités boursières du monde entier n'ont pas assez de pouvoirs.
Les baby-boomers, qui ont beaucoup joué à la Bourse, vont y penser à deux fois avant de parier à nouveau: «Il y a des gens qui disent que dans un an, les gens vont revenir à la Bourse, mais je ne crois pas, a dit M. Michaud. Je pense que ça va être plus long que ça. Sans compter les pertes qu'on va voir dans les caisses de retraite, au fur et à mesure qu'elles seront annoncées.» Selon M. Michaud, les 10 dernières années ont été exceptionnelles en ce qui a trait au nombre et à l'ampleur des fraudes et malversations boursières de toutes sortes.
Et si les scandales boursiers et comptables de la dernière décade ne sont pas directement liés à la crise financière, il reste que c'est le même laisser-faire des autorités boursières qui a permis toutes sortes de «dérives», comme le papier commercial adossé à des actifs (PCAA) et la titrisation des hypothèques à haut risque aux États-Unis. Ces «dérives», sans nécessairement être frauduleuses, ont été extrêmement dommageables pour l'économie, les investisseurs et la population en général, note le militant à la retraite.
Selon lui, c'est seulement l'État -par des lois plus punitives et des organismes boursiers plus musclés - qui peut protéger les investisseurs et les marchés financiers contre «la culture de voracité» qui a sévi depuis 10 ans. Voici donc quelques scandales et pourris qui ont marqué la décennie.

Commençons par la déroute de ce hedge fund américain où travaillaient deux Prix Nobel d'économie, Myron Scholes et Robert Merton. L'échec de LTCM n'avait rien de frauduleux, mais il montra dès 1998 les risques que faisait courir au système financier international l'usage excessif des produits dérivés par une seule firme.
Après avoir inscrit des profits de plus de 40% à ses premières années, LTCM prit des risques de plus en plus grands et se fit prendre avec des positions désastreuses par la crise financière russe, en 1998. LTCM devint insolvable parce que ses prêteurs exigèrent leur argent durant cette crise de liquidités mondiales.
L'insolvabilité de LTCM obligea la Réserve fédérale américaine à orchestrer un sauvetage de 3,6 milliards de dollars US. La Réserve tordit le bras à 15 banques d'affaires américaines et européennes, qui crachèrent entre 50 millions et 300 millions chacune. Ces 3,6 milliards de 1998 étaient une fortune. Mais c'était un amuse-gueule, comparé au plan de sauvetage de 700 milliards concocté en 2008 par la Réserve fédérale et destiné aux institutions financières américaines.
L'échec de LTCM était annonciateur parce qu'on s'est aperçu que ses dirigeants, tous de brillants ingénieurs financiers, jouaient à l'apprenti sorcier avec des instruments financiers complexes utilisant un effet de levier considérable. C'est avec le même esprit aventureux que les bollés de Wall Street ont concocté les produits financiers de plus en plus abstraits qui ont mené à la titrisation des subprimes américaines et à la crise financière actuelle.

Le scandale Cinar a commencé en 1999 quand le scénariste Claude Robinson a mis au jour un scandale de plagiat, de prête-noms et de fraude fiscale chez le producteur montréalais d'émissions pour enfants.
En mars 2000, les deux patrons fondateurs de l'entreprise, Micheline Charest et Ronald Weinberg, démissionnèrent quand un rapport comptable révéla que 122 millions de dollars appartenant à Cinar avaient été investis aux Bahamas sans l'approbation du conseil d'administration.
L'action de Cinar avait plongé et la firme était déjà l'objet de recours collectifs de la part de ses actionnaires américains. Au Québec, un dossier semblable était en préparation par l'association fondée par Yves Michaud.
Aucune accusation ne fut déposée mais Cinar accepta de rembourser 21 millions de dollars aux autorités fiscales fédérale et provinciale. En 2001, Mme Charest et M. Weinberg acceptèrent de payer 1 million chacun à la Commission des valeurs mobilières du Québec, pour mettre fin -sans admission de faute- à une enquête. Un déluge de poursuites civiles furent abandonnées ou réglées à l'amiable, sauf une. Un procès pour plagiat se déroule toujours à Montréal, intenté par Claude Robinson contre Cinar et une dizaine de firmes et personnes liées.

Durant des années, Enron avait été considérée comme un authentique «blue chip» américain, un grossiste en énergie qui semblait une machine à profit. Pourtant, il fallut seulement un mois et demi entre la publication de ses résultats trimestriels du 16 octobre 2001 et sa déclaration de faillite, le 2 décembre 2001.
C'est dans ses trimestriels du 16 octobre que Enron commença à avouer ses irrégularités comptables. La firme retrancha de 586 millions des profits nets qu'elle avait faussement déclaré depuis 1997, ajouta des centaines de millions en dette non déclarée et déclara non fiables ses états financiers annuels de 1997 à 2000. L'action passa de 90$ (son sommet en août 2000) à quelques sous et des dizaines de milliers d'investisseurs perdirent des milliards de dollars.
Enron avait maquillé ses résultats financiers en utilisant des "entités spéciales " offshore qu'elle contrôlait. Une grande partie des profits et revenus qu'elle déclarait venait de transactions fictives concoctées avec ces entités situées dans des paradis fiscaux, qui avaient comme noms Chewco, LJM et Raptor. Des jeux d'écriture comptable avaient permis à la direction d'Enron de parquer dans ces entités des dettes substantielles -et des pertes- qui auraient dû être comptabilisées dans Enron.
Les patrons d'Enron, Jeff Skilling, Andy Fastow et Ken Lay, avaient le doigt dans l'engrenage. Chaque trimestre, ils devaient redoubler d'imagination pour créer l'illusion d'une firme rentable, alors qu'elle saignait des millions. Gonfler les revenus d'Enron pompait sa valeur en Bourse; les patrons en profitaient pour vendre leurs actions.

L'exploitant de câble et de téléphonie interurbaine Adelphia a déclaré faillite en 2002 à la suite d'une affaire de corruption et d'appropriation illégale de ses revenus par la famille Rigas, qui dirigeait la firme.
Il y a un parallèle avec Enron, puisque Adelphia a révélé, peu avant sa faillite, une dette de 2,3 milliards qui n'avait jamais apparu dans les états financiers. Par ailleurs, les procès pénaux intentés par la Securities and Exchange Commission ont montré qu'un système comptable avait été mis en place pour faire des ponctions de millions de dollars, qui aboutissaient à des firmes appartenant à la famille Rigas. Une phrase de l'acte d'accusation est devenue célèbre et a été réutilisée dans d'autres causes semblables par la suite: elle accusait la famille d'avoir "utilisé Adelphia comme leur tirelire en forme de cochon personnelle". John et Timothy Rigas ont été condamnés.

WorldCom met en vedette un Albertain flamboyant, Bernie Ebbers, qui purge actuellement une peine de prison de 25 ans à Oakdale, en Louisiane. Une fois condamné, il s'y est rendu lui-même au volant de sa Mercedes. C'est la plus lourde peine infligée aux États-Unis à la suite des scandales financiers des années 90. Durant les années 90, Bernie Ebbers a lancé WorldCom et a fait une série d'acquisitions de grandes télécoms (dont MSF et MCI) à coups de milliards... payés en actions de WorldCom.
Mais l'action de WorldCom était du vent: en juin 2002, deux mois après la démission d'Ebbers, WorldCom a avoué avoir fait des inscriptions comptables gonflées de 4 milliards (l'enquête a fini par faire grimper ce chiffre à 11 milliards). En 2005, Bernie Ebbers a été déclaré coupable de multiples accusations de fraudes boursières.
WorldCom, qui a fait une faillite de 41 milliards, a frappé l'imagination du public à cause du royaume foncier que s'était payé Ebbers. Le «Cowboy des télécoms» avait acheté à Douglas Lake, en Colombie-Britannique, le plus grand ranch (2000 km2) au Canada; une plantation de 80 km2 en Louisiane; de vastes terres à bois, une scierie, un domaine agricole, neuf hôtels, une compagnie de camionnage et un chantier maritime pour yachts de luxe dans le sud des États-Unis. En bon millionnaire canadien, il avait aussi acheté une équipe de hockey mineur... au Mississippi.

Nortel aussi a eu des problèmes avec sa comptabilité. Après divers déboires en 2002, Nortel annonçait un retour à la rentabilité en 2003, sous la conduite de son nouveau président, Frank Dunn. Mais le fleuron canadien de l'équipement internet a annoncé plus tard en 2003 une révision à la baisse de ses résultats financiers et une hausse du passif. Il y eut une longue révision interne, suivie d'une autre révision de la comptabilité qui affecta les états financiers publiés de 1998 à 2000. Nortel finit par imputer à des dates ultérieures des revenus totalisant 3 milliards et des dirigeants remboursèrent leurs primes à la performance.
Frank Dunn et deux autres cadres furent congédiés en 2004 et la GRC déposa en juin 2008 des accusations de fraude contre eux (ils ont plaidé non coupable). Aux États-Unis, des accusations civiles furent portées par la Securities and Exchange Commission en rapport avec la comptabilité de Nortel, mais elles furent réglées sans admission de faute en 2007. La société accepta de verser 35 millions de dollars et consentit à être enjointe de ne pas enfreindre les règlements antifraude de la loi américaine sur les valeurs mobilières.

Que dire de plus sur Norbourg ? L'arnaque nationale du Québec -un détournement de 130 millions de dollars - a fait couler plus d'encre par jour que le Bye Bye 2008, mais pendant un an et demi! Et ce n'est pas fini: le procès pour fraude, au criminel, doit commencer en septembre prochain. Et le président de Norbourg, Vincent Lacroix, est devenu un personnage public inédit dans la culture populaire québécoise, un fraudeur sans scrupule ni remords, qui aimait encore mieux les courbes siliconées des danseuses de Chez Parée que la courbe de croissance gonflée des fonds communs qu'il siphonnait à coups de millions.
Le cas archiconnu de Norbourg lui a valu une sentence record de huit ans pour ses infractions à la Loi des valeurs mobilières du Québec. Le procès de l'automne prochain implique Vincent Lacroix et six autres accusés. À moins que tout ce beau monde plaide coupable, le procès sera long.

N'oublions pas non plus les accusations pénales récentes contre les dirigeants de Mount Real, une firme québécoise dans laquelle des investisseurs ont perdu 130 millions de dollars. Les procès pénaux et civils de l'affaire Mount Real ne sont même pas commencés.
Ayons aussi une bonne pensée pour les 80 millions évaporés dans des paradis fiscaux par les dirigeants de Focus Management et Ivest Fund. Pour ces affaires, il y a des procès civils en cours, mais les enquêtes de l'AMF et de la GRC ne sont pas terminées. Ces deux fonds maintenant en faillite furent distribués illégalement au Québec par le groupe Triglobal, de Montréal, allègue l'AMF, qui a fermé la firme en 2007.
Denis Arcand
La Presse - 8 janvier 2009 - 06h00
Propos...
Tout noté !... La couleur des cravates aussi ?... Bon... C'est assez pour l'instant...
La semaine prochaine l'on reviendra sur ce fil pour vous entretenir un peu sur d'autres escroqueries investisseurs de type Madoff et à son pays en plus. Tout de même, nous allons revoir ce qui se passe du coté du cabinet espagnol de Cremades & Calvo Sotelo.
Ajoutons, pour l'appétit en prime, je crois qu'on a débusqué un cas de fraude semblable au pays favori de tous, le Japon. Hé oui... Au plaisir de vous y revoir... Saiiiaaanara !...
Libellés : Affaires-fraudes, Finance-escrocs
De... sp et al... le... 19.2.09, ,
Un escroc crédible doué et habile...
18.2.09

Donc... Quelques infos supplémentaires ou modus operandis, à la satisfaction des investisseurs.
Suivies des dernières infos et menus détails de l'ampleur de cette investosphère que l'escroc doué, Madoff, avait crée. Et qui a passé tous les rapports, satisfait à toutes les enquêtes de vérification, pendant 48 ans, semble-t-il. Hé oui !... Incroyable !...
Le fonctionnement de la chaîne de Ponzi
Imaginons que quelqu'un propose un investissement à 100 % d'intérêts : vous lui donnez 10 euros, il vous en rend 20 en utilisant l'argent déposé par les clients suivants (il lui suffit d'ailleurs de proposer un rendement double des rendements connus du marché pour s'attirer de la clientèle et pour durer). Le système est viable tant que la clientèle afflue, attirée en masse par les promesses financières (et d'autant plus tentantes que les premiers investisseurs sont satisfaits et font une formidable publicité au placement). Les premiers clients, trop heureux de ce formidable placement, reviennent dans la chaîne eux aussi, s'ajoutant à tous ceux auxquels ils ont prêchés...
Le phénomène fait alors boule de neige, entretenu tant que l'argent rentre et permet de payer à 100 % les nouveaux investisseurs. L'organisateur prend une commission, bien compréhensible lorsque l'on voit les promesses qu'il fait, et qu'il tient. La chaîne peut durer tant que les clients arrivent par 2, 4, 8, 16, 32, etc. Lorsque la chaîne se coupe, la bulle éclate : tous les derniers investisseurs sont spoliés. Sont gagnants ceux qui ont quitté le navire à temps et, surtout, l'organisateur qui est très rarement un banquier.
Le cas Bernard Madoff
L'homme d'affaires américain Bernard Madoff qui n'est pas banquier, a créé un schéma de Ponzi qui a fonctionné pendant 48 ans, de 1960 à 2008. C'était un gérant de hedge fund qui promettait des retours sur investissements élevés. L'utilisation de modèles mathématiques financiers, des clients réputés, des postes élevés dans l'administration, l'assuraient d'un prestige important.
Lorsque de nombreux clients ont souhaité retirer leurs avoirs de sa société d'investissement en 2008, ils se rendirent compte que les caisses étaient vides et qu'ils avaient perdu tout leur argent. Avant son arrestation, Bernard Madoff gérait -officiellement- 50 milliards de dollars.
Source : Wikipédia
Propos...
Je ne sais si vous avez bien lu. On dit que l'escroc anglo-américain gérait 50 milliards. Comme crédibilité dans le domaine du «hedge fund», pour un escroc, on ne trouve pas mieux sur cette terre.
Puis, dans le même paragraphe il est dit que les caisses étaient vides, l'année dernière. Alors... De grâce, n'écrivez pas à la boite courrier pour demander comment s'est volatilisé un lot de 50 milliards. On vous le dira aussitôt que le procès sera en marche et qu'on aura en main la liste des banques escroquées. Entre temps, grignotez sur l'ampleur de l'escroquerie planétaire...

Vingt-cinq pays...
Trente cabinets d'avocats...
Madrid -- L'escroquerie Madoff pourrait avoir fait jusqu'à trois millions de victimes directes ou indirectes dans le monde, a estimé hier un cabinet d'avocats espagnol, prédisant une bataille judiciaire planétaire pour tenter de récupérer leurs fonds.
«Selon nos calculs, au moins trois millions de personnes ont été affectées par l'affaire Madoff, trois millions de particuliers qui peuvent être directement ou indirectement affectés», a déclaré lors d'une conférence de presse à Madrid Javier Cremades, du cabinet Cremades&Calvo Sotelo.
L'avocat a souligné que cette estimation provenait du recoupement de données recueillies par 30 cabinets d'avocats défendant dans 25 pays les victimes de cette escroquerie pyramidale généralement estimée à 50 milliards $US, mais dont le montant pourrait selon lui s'avérer «encore beaucoup plus élevé».
Ces cabinets d'avocats représentent au total 2900 particuliers ou institutions ayant investi dans des produits du financier américain Bernard Madoff, à travers certaines de plus grandes banques au monde.
Selon Javier Cremades, ils calculent que la fraude Madoff va déboucher sur un total d'environ 15 000 plaintes qui feront travailler jusqu'à 300 cabinets d'avocats et 45 000 avocats dans le monde.
Des victimes qui s'ignorent
L'avocat espagnol, dont le cabinet a porté plainte aux États-Unis au nom de clients espagnols ou sud-américains, estime que sur les trois millions de victimes estimées, «environ 30 % ignorent qu'elles ont été lésées par l'affaire Madoff». Beaucoup ne s'en sont pas encore aperçu parce que leurs placements dans des banques ou des fonds d'investissement ne sont exposés que de façon marginale.
En Amérique latine, il y a «plus de 1500 affectés», qui en réalité «pourraient être au moins le triple», soit 4500, notamment en Argentine, au Chili, au Brésil, en Uruguay, au Pérou, en Colombie, en Bolivie, au Mexique et aux Bahamas, a estimé Javier Cremades. Les autres victimes résident principalement aux États-Unis, en Allemagne, Autriche, Espagne, Irlande, Italie, Luxembourg, Royaume-Uni, Suisse, France, Israël, Taïwan et Afrique du Sud, a-t-il ajouté.

Les clients espagnols et sud-américains du fonds Optimal de Santander ont été exposés à hauteur de la somme record de 2,33 milliards d'euros, alors que le géant bancaire espagnol n'est lui-même exposé qu'à hauteur de 17 millions d'euros. Quelques heures seulement après l'annonce de la plainte, Santander avait proposé à ses clients particuliers le remboursement intégral de leur mise, sous forme de titres d'une rentabilité de 2 % sur 10 ans, pour un total de 1,38 milliard d'euros, devenant la première banque à prendre un tel engagement.
L'offre de Santander «va dans la bonne direction», a jugé Javier Cremades, soulignant que son cabinet laissait ses clients décider de l'accepter ou non et que la majorité des victimes argentines «vont la rejeter».
AFP
Édition du mercredi 04 février 2009
Propos...
Donc... Si vous n'avez pas encore vérifiez si vos placements sont à l'abri ou exposés, c'est le bon moment de procéder.
Libellés : Affaires-fraudes, Finance-escrocs
De... sp et al... le... 18.2.09, ,
Une escroquerie classique...
17.2.09

Ce sera une série de billets assemblés et cuisinés, à temps libre, par le chef footiste des Azzurris, qui saura accaparer l'attention de tout bon enquêteur inavoué des meilleures fraudes fiscales qui nous a été donné de voir. Après les cas des anglo américains, Enron, World Com, qui a sonné l'effondrement et la disparition de la firme Andersen Consulting, etc... nous ferons un passage obligé par les réalisations du célèbre multimillionnaire, encore anglo-américain, Madoff.
Mais avant... Pour la mémoire, revoyons cet arnaque classique qui a accaparé aussi l'AMF du Québec, dans le dossier de la firme Mount-Real. Dossier qui est presque passé inaperçu tant il fut éclipsé par le célèbre filou Lacroix, dans l'affaire Norbourg. C'est un mélange de rappels historiques, de méthodes ou techniques, d'origine de l'inventeur de cette fraude.
Madoff: une arnaque classique
En deux petites journées de blitz média new-yorkais, le stratagème de Ponzi est devenu aussi connu dans le monde entier que la fraude fiscale. Mais l'arnaque qui a immortalisé le nom de Charles Ponzi - et qui fait actuellement du financier new-yorkais Bernard Madoff une célébrité internationale - se pratique couramment sous diverses formes partout au monde, y compris au Québec.
Un des cas récents, ici, est celui de la firme Mount Real, une arnaque de 130 millions de dollars où des centaines d'investisseurs ont acheté des billets à ordre prétendant offrir des rendements élevés et garantis. La plupart ont perdu leur chemise. C'est ce qu'allèguent les investisseurs dans une demande de recours collectif contre Mount Real, ses dirigeants et diverses personnes et firmes liées.
Le stratagème de Ponzi est «une arnaque classique (...) par laquelle les fraudeurs exploitent la bonne foi des investisseurs en offrant et en payant des rendements élevés afin de les attirer», affirme la poursuite contre Mount Real. En réalité, «les sommes investies sont utilisées à la fois pour enrichir les fraudeurs et pour payer les rendements promis. Le paiement des rendements promis sert à attirer de nouvelles victimes.»
En plus d'une description technique de la fraude alléguée, la poursuite offre aussi une vulgarisation très efficace du stratagème de Ponzi: «Mount Real est (...) en bon français une «balloune», affirme tout de go la poursuite présentée par trois cabinets d'avocats. Au fil du temps, l'argent des nouveaux investisseurs paie les intérêts et les demandes de retraits des premiers... jusqu'à ce que les retraits dépassent la capacité de payer. C'est là que le château de cartes s'écroule et que commence le cauchemar des victimes.
Évidemment, les investisseurs sont encouragés à réinvestir leurs «intérêts», ce qui limite les décaissements.
Dans un cas pur de Ponzi, il n'y a qu'un minimum d'activité commerciale véritable. Mais la plupart des financiers qui lancent une firme d'investissement n'ont pas comme ambition dans la vie de devenir des fraudeurs. Le stratagème de Ponzi est souvent le rejeton de l'échec financier (ou de l'incompétence) et du manque de transparence. Un peu comme dans Norbourg, on met le doigt dans l'engrenage avec une petite somme, on espère se refaire, et on s'enfonce jusqu'à ce que la «balloune» éclate. C'est peut-être ce qui est arrivé à Bernard Madoff.
Connexion montréalaise
Il y a une connexion montréalaise à Charles Ponzi, l'immigrant italien qui a donné son nom à ce type de fraude. En fait, il a peut-être appris son métier à Montréal, selon deux bouquins trouvés sur l'internet. Après s'être d'abord installé à Boston en 1903, Ponzi a déménagé à Montréal en 1907 et a travaillé comme caissier à la Banco Zarossi, une banque en rapide croissance qui offrait des taux d'intérêt de 6%. La banque payait ces intérêts avec les dépôts des nouveaux déposants, expliquent les auteurs de The Forewarned Investor, un livre sur les fraudes publié en 2006.
«Ponzi a passé trois ans en prison à Montréal pour avoir fait un faux chèque.» En 1919, Ponzi s'est aperçu que certains mandats postaux internationaux pouvaient être encaissés aux États-Unis plus cher que leur prix de vente à l'étranger. Ponzi a fondé une firme, mais au lieu d'exploiter honnêtement cet écart, il a exploité 40 000 investisseurs, à qui il avait promis des rendements élevés sans risque, ajoute le biographe Donald Dunn, qui a publié Ponzi en 2004.
Des centaines d'accusations pénales ont été déposées par l'Autorité des marchés financiers dans l'affaire Mount Real, mais l'AMF, contrairement à la Securities and Exchange Commission américaine, n'utilise qu'exceptionnellement le terme «stratagème de Ponzi». Le ponzi est un type de fraude, donc de juridiction criminelle. Or l'AMF n'a pas de juridiction sur les fraudes, elle réprime uniquement les infractions à la Loi sur les valeurs mobilières, a rappelé hier le porte-parole de l'AMF Sylvain Théberge.
Denis Arcand
La Presse - 16 décembre 2008 - 06h38
Propos...
Un vrai classique... Le stratagème requiert l'apport constants de nouveaux capitaux, avec lesquels on paie les rendements élevés promis, aux précédent ou plus vieux investisseurs. Essentiellement le système s'effoncre lorsqu'il y a pénurie de nouveaux fonds, qui servaient à alimenter les exigeances des plus vieux.
Dans ce cas de l'affaire Mount Real, contenant à peu près le même montant que le dossier de Norboug, il y a quelques 40 000 investisseurs qui y on laissés leur chemise. Il faudra donc attendre le dépot des plaintes au criminel, avant de savoir les noms des escrocs et leurs complices. Au prochain billet nous irons directement au cas de l'anglo Madoff.
Libellés : Affaires-fraudes, Finance-escrocs
De... sp et al... le... 17.2.09, ,
Norbourg et la vache à dollars...
1.10.08

Après trois mois d'attente ou d'absence, c'est selon, nous voici au point D2. Le point de la démagogie de deuxième type, c'est à dire doublement incroyable, dans le dossier du filou Lacroix et ses associés. Que vous connaissez tous par coeur bien sûr, Rémi Deschambault, Jean Renaud, Jean Cholette et votre informaticien préféré Félicien Souka. Qu'y a-t-il de particulier cette fois ?...
Préparez-vous, vous allez être mis à rude épreuve. L'épreuve étant, vous devez compatir sinon croire que c'est «maman» gouvernement du Québec, avec l'argent de vos impôts, qui devrait payer pour la suite. La suite étant... Un investisseur floué et un député dumontiste rigolo réclament des remboursements du gouvernement, pour les fautes des autres, à l'AMF et à la CDPQ.
Et, comme nous en sommes au début du processus des procès au criminel, alors là, les accusés aussi réclament du comptant de «maman» gouvernement, pour payer leurs avocats de luxe. À 5,000$ l'avocat par semaine. Hé oui, juste ça... On va vous saigner, quoi...
Que Québec dédommage les victimes de Norbourg
Les milliers d'épargnants québécois ayant jadis fait confiance à la famille des Fonds d'Investissements Évolution du Québec, alors sous la coupole sécuritaire de la notoire Caisse de dépôt et de placement du Québec, mandataire (elle et ses filiales) de l'Assemblée nationale du Québec, grande argentière de tous les Québécois, sont toujours sous le choc depuis l'éclatement du scandale Norbourg.
Les mots d'André Pratte dans La Presse du 22 juillet («Norbourg, une solution») sont bien accueillis par les épargnants au même titre que ceux du journaliste Michel Girard dans La Presse du 15 décembre dernier («Québec devrait dédommager les victimes de Norbourg»). Mais on est loin de la coupe aux lèvres! Faut-il le rappeler encore et encore? Il n'y aurait pas eu de scandale Norbourg avec des milliers d'épargnants québécois touchés et une industrie d'épargne durement affectée en terme de confiance réciproque si le mandataire de l'État, de concert avec des partenaires de son choix, n'avait pas ouvert sans considération la porte de la bergerie livrant le tout au coyote Lacroix, prédateur opportuniste ayant en peu de temps quasiment saigné tout le troupeau. Encore beau, qu'après coup, il fut arrêté.
La solution pour ce problème passe par tous les intervenants financiers ayant à porter la notion de responsabilité tant légale que morale de ce scandale. Il n'y a pas de précédent là-dedans. Que Québec dédommage IMMÉDIATEMENT avec intérêts TOUS les épargnants des Fonds Évolution de Norbourg et, négocie "une entente à l'amiable en vertu de laquelle les entreprises qui en ont les moyens accepteraient, sans reconnaître de faute", comme le suggère M. Pratte, de compenser Québec. On pense ici à la Caisse, aux ministères des Finances et du Revenu, à KPMG, Northern Trust, Concentra Trust, Desjardins et bien d'autres.
Autrement, par ce scandale financier ancré en mémoire, tout le Québec est en train de comprendre à la dure "qu'il ne faut pas être devin pour reconnaître que notre société, à travers ses institutions, est dans un terrible et désolant déficit de confiance", comme l'écrivait Denise Bombardier dans Le Devoir il y a deux ans.
GILLES VIEL
L'auteur est un des investisseurs victimes de Norbourg. Il a écrit ce texte au nom du Regroupment des épargnants de la famille des fonds d'investissement Norbourg Évolution du Québec.
vendredi, 25 juillet 2008
Propos...
Que de jolis mots. Pour un lecteur qui ne dit pas combien il a investi dans ces fonds évolution. Pourquoi ?...
Qui ne dit pas pourquoi il ne s'attaque pas à Lacroix et à l'AMF, pour se faire rembourser. Qui demande que ce soit le gouvernement du Québec qui le dédommage, au lieu de s'attaquer au responsable qui a vendu ses placements à Lacroix. Soit, la CDPQ. Puis aux fiduciaires Northern Trust et Cocentra Trust.
Le gouvernement du Québec n'a rien à faire ou à débourser l'argent de nos impôts, ici. C'est strictement un investissement privé qui ne concerne que l'auteur Gilles Viel et la CDP à qui il avait confié ses placements, qui se sont retrouvés chez Norbourg. Suivez la chaîne et poursuivez-les en justice, monsieur Viel. Au prochain réclamant...
Comment Québec a aidé Vincent Lacroix
André Pratte demande, dans son éditorial du 22 juillet dernier, «en quoi un investisseur ayant perdu 5000$ dans Norbourg diffère-t-il d'un autre qui aurait perdu le même montant dans une fraude de moindre envergure et moins médiatisée?» Voilà une excellente question. Ce n'est pas l'envergure de la fraude, ni l'importance que les médias lui ont accordée, qui justifient que les petits épargnants soient indemnisés. C'est en raison du rôle important joué par le gouvernement du Québec dans l'affaire Norbourg qu'une compensation s'impose. À au moins trois reprises, le rôle du gouvernement du Québec dans le scandale Norbourg soulève des questions.
1) L'AMF
Le 28 mars 2001, la Commission des valeurs mobilières du Québec, qui deviendra par la suite l'Autorité des marchés financiers, autorise la création de six fonds communs de placement Norbourg. Curieusement, ces fonds seront autorisés alors que le directeur des inscriptions et de la conformité de l'AMF s'y oppose et souhaite même fermer la compagnie. C'est l'intervention de l'enquêteur attitré de l'AMF, Éric Asselin, qui deviendra par la suite vice-président finances de Norbourg, qui donne le feu vert de l'AMF.
2) Le ministère des Finances
Le 9 novembre 2001, Norbourg reçoit un chèque de 991 628$ du ministère des Finances. Vincent Lacroix avouera à son procès avoir versé un pot-de-vin de 100 000$ au fonctionnaire Jean Renaud pour obtenir le plus important chèque jamais octroyé par le gouvernement québécois dans le cadre de ce programme de crédit d'impôt. Sans ce chèque, Norbourg aurait probablement dû déclarer faillite. Jean Renaud remplira tous les formulaires pour obtenir ce chèque et transmettra la demande à ses supérieurs aux Finances. Par la suite, il prendra un congé sans solde du Ministère pour travailler comme consultant pour Norbourg et obtiendra 460 000$ pour ses services.
3) La CDPQ
En janvier 2004, la Caisse vend les fonds Évolution à Norbourg. Alors qu'une telle transaction est normalement gelée pour 60 jours, l'AMF ramène exceptionnellement ce gel à 35 jours parce que cette transaction n'aura supposément «pas pour conséquence des manquements à l'égard des obligations d'Évolution envers ses clients». Par cette transaction, Norbourg mettait la main sur 132 millions de liquidités.
Voilà donc trois interventions des autorités publiques québécoises qui expliquent en quoi l'affaire Norbourg diffère des autres. Non seulement le gouvernement du Québec a manqué à sa responsabilité de protéger les petits épargnants québécois, mais il a, bien involontairement, aidé Vincent Lacroix et ses complices à procéder à la plus importante fraude financière de l'histoire du Québec. Le gouvernement ne peut pas, aujourd'hui, jouer les Ponce Pilate et doit indemniser le plus rapidement possible les 9200 petits investisseurs avant de se rembourser à même l'argent récupéré aux procès.
Jean-François Roux
L'auteur est député d'Artha-baska et porte-parole de l'ADQ en matière de Revenu.
Le lundi 28 juillet 2008
Propos...
Encore un titre trompeur. Et un député dumontiste, Roux, qui nous prend tous pour des cons ou des andouilles, c'est selon.
Il affirme que «le gouvernement du Québec» a manqué à ses responsabilités. Mais, en cours de route, il attribue la faute à l'employé de l'AMF Eric Asselin. Puis, une faute à l'employé Jean Renaud au ministère des Finances qui n'a fait que remplir les formulaires pour qu'un crédit d'impôt remboursable soit accordé Norbourg. Enfin une faute à la CDPQ pour avoir vendu les fonds évolution à Norbourg.
Monsieur Roux nous démontre qu'aucune de ces fautes n'est attribuable au gouvernement du Québec. Il démontre qu'il n'a pas eu faute dans le cas du crédit d'impôt au ministère des finances et donc que les responsabilités ou fautes résident chez l'AMF et la CDPQ. Ce sont ces dernières qui devraient plutôt être mises en cause, devant les tribunaux s'il le faut, pour obtenir les remboursements demandés. Pas le gouvernement du Québec. Et dernièrement...
Norbourg: les accusés veulent l'aide juridique
Vincent Lacroix et quatre des cinq coaccusés qui doivent avoir un procès criminel devant jury dans la foulée de l'affaire Norbourg, veulent faire payer leurs frais d'avocat par l'État.
C'est ce qu'on a appris, hier, alors que les six hommes, qui font face à un total de 922 accusations relatives à de la fraude, étaient de retour devant le tribunal pour que l'on fixe une date de procès.
Celui-ci devrait se tenir dans un an, à partir du 14 septembre 2009 et devrait durer quatre mois, si l'on en croit les représentations faites ce matin. Mais d'ici la tenue du procès devant jury, les avocats des accusés comptent présenter diverses requêtes, notamment une de type "Rowbotam", pour que l'État paie leurs honoraires. Cela parce que les accusés n'auraient pas les moyens financiers d'assurer leur défense.

Me Clemente Monterosso, qui représente Lacroix, compte présenter la même requête, même si son client a essuyé un refus catégorique lors de son procès au pénal. D'ailleurs, à ce sujet, l'avocat considère que son client a déjà été jugé pour ses gestes et il compte présenter une requête pour qu'il ne soit pas jugé deux fois.
L'Autorité des marchés financiers a tenu à faire un procès au pénal, sans attendre les résultats de l'enquête de la GRC, et il faut vivre avec cette décision, a-t-il fait valoir. "Elle aurait dû laisser la GRC faire son enquête", a-t-il dit.
Soulignons enfin que l'un des accusés, Rémi Deschambault, un comptable qui signait les états financiers de Norbourg, est un cas à part pour le moment, puisqu'il n'a pas d'avocat. Les autres coaccusés sont Serge Beaugré, cofondateur et ancien premier vice-président de Norbourg, ainsi que Jean Cholette et Félicien Souka, respectivement responsable des finances et informaticien chez Norbourg.
Les requêtes concernant les honoraires seront débattues les 10 et 11 décembre.
Christiane Desjardins
La Presse - 9 septembre 2008 - 06h00
Propos...
Ce dernier épisode de la saga filou Lacroix et Norbourg est sans doute un des plus loufoques.
Pendant que, d'une part, un député de l'ADQ et un investisseur floué réclament des remboursements de «maman» gouvernement du Québec, au lieu de réclamer à l'AMF et à la CDPQ, voici que d'autre part, du coté des criminels, eux aussi réclament que ce soit le «gouvernement du Québec» qui paie pour leur défense. En plus de payer pour les avocats de la poursuite et les juges, bien sûr.
Elle est pas mal bonne. Les accusés n'auraient pas les moyens financiers pour se payer des avocats, mais l'accusé Jean Renaud a un peu trop de biens pour être accepté à l'aide juridique. Eh eh eh !.... En plus, son avocat, Frank Papas, affirme qu'il ne pourrait payer ses propres honoraires, 5,000$ par semaine, fut-il accusé dans une telle cause. Pauvre «ti-pit» d'avocat, va, dirait Gisèle.
Ce qui fait... Pour la défense, 4 mois de préparation et 4 mois de procès, à 5,000$ la semaine pour un avocat, le total des honoraires pour un seul criminel serait de 175,000 $. Multiplier ça par le nombre de criminels et devinez si c'est le «gouvernement du Québec», qui doit payer pour la défense de tous ces criminels. En plus de payer ses avocats, de la poursuite.
À moins que, lors des audiences pour fixer les honoraires le 10 et 11 décembre, le juge ordonne qu'on trouve des avocats pour la défense à 500$ la semaine, plutôt. Bonne idée... À suivre...
PS: Pour les fanas du cabinet KPMG, en rappel nous ajoutons aux commentaires les derniers mots de leur imputation dans le dossier Norbourg...
Libellés : Affaires-fraudes
De... sp et al... le... 1.10.08, ,
Le filou libéral ignoré...
25.9.08

Les amateurs de romans fraudes et les factionnaires 2x4 du média bashing du Bleu, particulièrement les adversaires jurés de l’anglophone écrivain en chef du journal de la Gesca, vont apprécier ce rappel et ces citations.
Il s’agit d’un des plus grands scandales de la presse écrite libérale. Il s’agit d’une omission tellement importante dans la couverture éditoriale du dossier des commandites libérale, de 1994 à mai 2005, que la collusion pour stupidifier le public est la première hypothèse qui s’est imposée. À moins qu’il s’agissait d’incompétence crasse et d’ignorance monstrueuse, bien sûr. Donc… Pendant que le célèbre anglophone, Sir Andrew Pratt ov Gesca, cible favorite du non moins célèbre patriote Bernard Desgagné, s’appliquait à démolir et faire croire au public que le politicien Alfonso Gagliano était LE principal acteur du scandale, les vrais filous des commandites, dont la famiglia Lafleur, passaient tous sous silence.
Voici donc l’avant dernier épisode du roman fraudes, de la famiglia. Les dernières tribulations du célèbre filou Jean Lafleur. Espérons-le !…
Tel fils, tel père
À peine remis en liberté, l'un des principaux acteurs du scandale des commandites déclare faillite. L'ex-publicitaire Jean Lafleur fait comme son fils Éric, qui a remis son bilan en mars 2007.
Les deux hommes ont abondamment retenu l'attention durant les travaux de la commission Gomery sur le programme des commandites et les activités publicitaires. En déclarant faillite, Jean Lafleur laisse en plan Revenu Canada pour 181 000 $, Revenu Québec pour 174 000 $ et le Procureur général du Canada pour un total de 7,8 millions dollars.
Jean Lafleur était revenu au Canada en avril 2007, peu de temps après qu'un mandat d'arrêt eut été lancé contre lui. Il s'était alors livré à la police. À son procès pour fraude, il avait plaidé coupable. Il a été condamné à 42 mois de prison et à une amende de 1,5 million de dollars. En janvier 2008, il passait de la prison à une maison de transition. Il a été remis en liberté tout récemment.
Le bilan de la faillite
Dans son bilan, Jean Lafleur, âgé de 67 ans, déclare un passif de près de 1,7 million de dollars pour un actif de 2013 $. On y apprend que la vente d'une propriété du Mont Écho, à Sutton, lui a rapporté, en février 2005, un montant de 1,5 million de dollars. Cette somme a été déposée dans une banque du paradis fiscal du Liechtenstein, par l'entremise de son avocat. M. Lafleur explique qu'une partie de l'argent a servi à acheter des investissements en Chine, au Costa Rica, au Belize. La différence lui a permis d'acheter des meubles, de vivre de mars 2005 à avril 2007 en Amérique centrale et de se payer un voyage en Europe.
Dans son bilan de faillite, M. Lafleur attribue ses difficultés financières à sa « condamnation au criminel ». Sur l'amende de 1,5 million de dollars, Jean Lafleur doit toujours 1,3 million de dollars. Devant le tribunal, il avait reconnu avoir fabriqué 76 factures frauduleuses en gonflant ses émoluments ou en facturant pour du matériel jamais réalisé.
Un procès civil
De plus, le Procureur général du Canada lui réclame 6,5 millions de dollars. Cette réclamation fera l'objet d'un procès civil prévu pour l'automne et qui a trait aux sommes que le gouvernement fédéral lui aurait versées en trop dans le cadre du programme des commandites. Le Procureur général du Canada entend faire des représentations auprès du Surintendant des faillites afin que la faillite de Jean Lafleur soit examinée de plus près.
De 1994 et 2000, l'ex-président de Lafleur Communication Marketing a reçu 65 millions de dollars du programme des commandites, dont 36 millions de dollars en honoraires. Lors des audiences de la commission Gomery, Jean Lafleur, premier témoin à Montréal, s'était signalé par son cynisme et son arrogance. À la plupart des questions posées, il répondait sur un ton monocorde qu'il ne se souvenait de rien.
Son fils Éric s'est entendu à l'amiable avec le gouvernement fédéral en avril 2008 en s'engageant à lui verser 150 000 $ au cours des dix prochaines années, à raison de 15 000 $ par année. Le fédéral cherchait à récupérer plus de 2 millions de dollars qu'il lui aurait versés en trop dans le cadre du programme des commandites. Éric Lafleur était un sous-traitant de son père Jean à qui il fournissait, à gros prix, des articles promotionnels.
Radio-Canada.ca avec Presse canadienne et The Globe and Mail
Mise à jour le vendredi 25 juillet 2008 à 9 h 10
Complètement libre
Après des années d'une somptueuse existence menée aux dépens des contribuables qu'il a fraudés sans vergogne, Jean Lafleur devrait d'ici une dizaine de jours reprendre contact avec la vraie vie et les petits salaires en travaillant dans un restaurant, au terme de quelques mois en prison. (…)
Le 26 août
«Votre travail serait très apprécié et votre discours refléterait une conscientisation en regard de la gravité de vos actes frauduleux», lit-on dans le dernier rapport de la CNLC, qui accorde finalement au fraudeur la libération conditionnelle totale. Il pourra donc reprendre contact avec la vraie vie, celle des employés qui triment dur chaque jour pour gagner leur vie. «Un de vos amis, chez qui vous résiderez en libération conditionnelle totale, laquelle devrait prendre effet le 26 août 2008, possède un restaurant et vous y offre un emploi rémunéré très modestement», écrit la Commission.
Faillite
Celle-ci note la récente faillite et le besoin de Lafleur de se refaire une situation financière «pour pourvoir à vos nouveaux besoins», dit la Commission. Dans sa faillite, Lafleur déclare ne plus posséder qu'un actif de 2013 $. Quant aux 11 272 594 $ qu'il a gagnés à titre de président de Lafleur communications entre 1995 et 2005, il aurait tout flambé. Pourtant, la juge Suzanne Coupal, qui l'avait sentencé, s'était dite certaine qu'il avait les moyens de payer son amende, opinion que partageait la Couronne, qui disait vouloir éviter qu'il ne déclare faillite pour éviter de payer son amende...(…)
David Santerre
Le Journal de Montréal
15/08/2008 09h15 - Mise à jour 15/08/2008 11h12
Autres particularités, des archives du Bleu...
Jean Lafleur - Ex-président de Lafleur Communication Marketing, il a touché des contrats totalisant 65 m$ entre 1995 et 2003, incluant 36,5 M$ en commissions, frais et autres coûts.
Lafleur Communications : À 275 $ l'heure, Jean Lafleur a roulé sur l'or de 1994 à 2000, empochant 9,3 millions de dollars (en salaire seulement) : Sur la forme, Jean Lafleur a plaidé qu'il avait joué selon les règles du jeu. Sa compagnie a obtenu 65,5 millions en contrats du gouvernement de 1994 à 2003;
PERSPECTIVES, samedi 5 mars 2005, p. b3
La famiglia Lafleur en chiffres...
Salaires de Jean Dyane Julie et Eric LafleurN’oubliez pas de prendre une copie de tout ça pour vos archives. Et le rappel, ce passage du pêle-mêle du 7 avril 2007…
Commandites 1994 - 2000
Nom / Année
1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000
Jean Lafleur
108,457 815,184 2,487,869 2,454,350 1,948,044 871,942 642,884
Total = 9,328,730
Dyane
- 241,610 254,183 161,667 254,081 160,396 122,139
Total = 1,194,076
Julie
- 103,751 92,051 137,995 54,740 82,571 -
Total = 471,108
Éric
- 147,961 427,094 302,790 89,750 88,119 94,910
Total - 1,150,624
Total
108,457 1,308,506 3,261,197 3,056,802 2,346,615 1,203,028 859.933
Grand total = 12,144,538
Pêle-mêle de Pâque …
7.4.07
La nouvelle du jour était que la SQ allait cueillir pour interrogation l’écrivain et romancier en chef de la presse, Andrew Pratt, pour son rôle dans le dossier Jean Lafleur. C’est que… Pendant qu'il occupait la page éditoriale avec des articles répétés de démolition du célèbre Alfonso Gagliano, incluant le fameux «odeur nauséabonde» à son égard, de 2001 jusqu’aux audiences de la commission Gommery de mai 2005, l’écrivain Pratt a complètement caché le rôle et la participation de la famiglia Lafleur dans les combines de quelques 36 millions en commissions, sur des contrats de 65 millions, facturés pour un travail de «créativité, de talent, d'expérience et d'expertise», introuvable.
Alors… Attendons avec impatience le début du procès de Lafleur pour voir si les enquêteurs dévoileront qui a acheté le silence de l’écrivain et combien ils ont payés s’il y a lieu…
Malheureusement, depuis, le procès est venu et parti et rien n’a été dévoilé ou pris en compte, à propos de l’absence totale du filou Jean Lafleur dans les éditoriaux de la Gesca. C’est plutôt le politicien Gagliano qui a écopé de la couverture salope de l’édito, sans que celui-ci n’ait été impliqué ou fut parti prenante dans quelque combine que ce soit des commandites libérales. Joli dossier de stupidification du public, dans ce cas.
Libellés : Affaires-fraudes
De... sp et al... le... 25.9.08, ,
Filou Lacroix et associés...
28.6.08

Cette fois, c’est à la faveur d’accusations portées, enfin, pas la GRC, nous apprenons que les associés du filou en chef se sont régalés. Quelques détails croustillants impliquant le vérificateur Deschambault… Les bons amis font les bons comptes…
La «complaisance» récompensée
Vincent Lacroix a versé 1,4 M$ à son complice allégué Rémi Deschambault pour acheter un immeuble qui n’en valait que 470 000 $, afin de le rétribuer pour sa « complaisance », selon le syndic RSM Richter.
M. Deschambault est un compagnon de la première heure de Vincent Lacroix et il a agi à titre de vérificateur externe pour les 27 sociétés du Groupe Norbourg de 1999 à 2005, indique RSM Richter dans sa requête visant à récupérer 900 000 $ auprès du comptable agréé.
Le syndic de faillite de Norbourg soutient avoir découvert, au cours de son enquête, que Rémi Deschambault et Vincent Lacroix ont convenu d’une transaction singulière pour l’immeuble du 114, rue Saint-George, à La Prairie.
La bâtisse était propriété de M. Deschambault et abritait ses bureaux et ceux d’une filiale de Norbourg.
Par une série de transactions, une autre filiale de Norbourg, Quatro, apparemment sans activité jusque-là, a fait l’acquisition de l’immeuble avec l’argent des investisseurs de Norbourg, le 1er juin 2004, selon RSM Richter.
Montant de l’évaluation municipale : 325 600 $; montant de la transaction : 1,4 M$; valeur réelle de l’immeuble, selon un expert mandaté par RSM Richter : 470 000 $ !
Pourquoi Norbourg a-t-il payé si cher ?
« Vincent Lacroix cherchait en réalité à rétribuer Rémi Deschambault pour la complaisance dont ce dernier a toujours accepté de faire preuve dans le cadre de ses mandats de vérificateur externe et conseiller financier du Groupe Norbourg », répond RSM Richter.
Et le syndic ajoute que le cadeau avait également pour but de « gratifier et compenser » M. Deschambault pour la perte prochaine du contrat avec Norbourg, la société ayant atteint une telle taille qu’elle n’avait d’autre choix que de faire appel à une firme plus importante pour la vérification de son exercice 2005.
Alain Bisson
Le Journal de Montréal
Mise en ligne 20/06/2008 04h00
Lacroix achetait le silence des coaccusés
Le syndic de faillite RSM Richter tente depuis deux ans de récupérer plus de 4 M$ auprès de Vincent Lacroix et de ses cinq coaccusés arrêtés mercredi, dont 2,6 M$ allongés par l’ex-patron de Norbourg pour acheter le silence de ses complices allégués.
Le syndic de faillite des sociétés Norbourg a déposé sept poursuites à cet effet devant la Cour supérieure de Montréal, en mars et en octobre 2006.
Deux requêtes visent Vincent Lacroix et son épouse, Sylvie Giguère, pour une somme de plus de 1,4 M$, et les cinq autres ciblent Rémi Deschambault (900 000 $; voir autre texte), Serge Beugré (618 558 $), Jean Renaud (480 100 $), Jean Cholette (314 290 $) et Félicien Souka (257 476 $).
Les fonds ont été puisés à même l’argent des investisseurs de Norbourg et ils doivent leur revenir, soutient RSM Richter.
Mme Giguère mise à part, ces messieurs ont été arrêtés mercredi par la GRC et font face à 922 chefs d’accusation criminelle, dont fraude, complot et blanchiment de 95 M$ provenant des poches des investisseurs de Norbourg.
La lecture des requêtes de RSM Richter donne une bonne idée de la preuve qui sera déposée contre les accusés à leur procès commun.
Le document concernant le directeur général Serge Beugré est lapidaire. « Ces émoluments considérables (618 558 $) avaient en réalité manifestement pour but d’acheter la loyauté de Serge Beugré et de le rétribuer pour qu’il ferme les yeux sur les nombreuses malversations financières qui ont eu cours au sein de Norbourg et auxquelles il a pu, à certains égards, participer. »
Le camouflage
Du teneur de livres Jean Cholette, RSM Richter écrit essentiellement la même chose : « Ces émoluments considérables (314 290 $) versés à Jean Cholette avaient manifestement pour but d’acheter sa loyauté, compte tenu de sa participation active aux malversations financières ».
De l’ex-fonctionnaire Jean Renaud, RSM Richter dit qu’il n’a « jamais rendu de véritables services au Groupe Norbourg », même s’il a reçu plus de 480 000 $ de la société.
Copain d’université de Vincent Lacroix, M. Renaud, selon RSM Richter, s’est surtout occupé d’orchestrer la fausse divulgation volontaire de 60 M$ de M. Lacroix aux autorités fiscales, « dont l’objectif était de camoufler le fait que des millions de dollars dépensés par le Groupe Norbourg provenaient en réalité de la dilapidation des fonds communs de placement »
Finalement, le syndic n’entretient pas de doute sur l’implication de l’informaticien Félicien Souka. « Félicien Souka a participé activement aux malversations financières importantes qui ont eu cours au sein de Groupe Norbourg et au maquillage comptable que cela devait impliquer. »
Comme dans les autres cas, le syndic soutient que les généreuses sommes (257 476 $) empochées par M. Souka « devaient aussi manifestement constituer une partie du prix du silence ».
Le Journal a tenté hier à quelques reprises de joindre Gilles Robillard, de RSM Richter, et les avocats du syndic, Gowling Lafleur, afin de faire le point sur ces requêtes. Nos démarches sont restées vaines.
Alain Bisson
Le Journal de Montréal
Mise à jour 20/06/2008 06h34
Propos…
Comme apéritifs on ne peut demander mieux ! Qui n’a pas hâte de voir les reportages lors des procès de ce groupe de motards de la finance Norbourg…
Libellés : Affaires-fraudes
De... sp et al... le... 28.6.08, ,
Verdict de culpabilité…
16.5.08

Coupable pour fraude de 4 M$ à la Banque Royale
Une ex-directrice de la RBC reconnue coupable
Contrairement à ses prétentions, l'ex-directrice d'une succursale de la Banque Royale, Josie Cioffi, savait très bien ce qu'elle faisait quand elle a accordé des prêts totalisant plus de 4 millions de vrais dollars à 21 faux clients, entre 1997 et 2001.
C'est ce qui se dégage du jugement que le juge de la Cour du Québec Jean-Pierre Boyer a rendu, hier, à l'égard de la femme de 49 ans. Mme Cioffi a été déclarée coupable des 46 accusations de fraude, complot de fraude et fabrication et usage de faux qui pesaient sur elle. Son complice et coaccusé, Lorrain Théroux, avait pour sa part renoncé à son procès. Il a plaidé coupable aux mêmes accusations en janvier dernier, et a écopé de quatre ans de prison.
Lors de son procès, où elle a donc été jugée seule, Mme Cioffi a rejeté toute la faute sur Théroux, qu'elle a décrit comme un grand manipulateur. Elle a présenté une défense «d'absence d'intention criminelle», en soutenant qu'au moment des incidents, donc pendant quatre ans, elle n'avait plus son libre arbitre pour réagir. Celle qui dirigeait une succursale achalandée de la Banque Royale, à l'angle de Sherbrooke et Peel, prétendait avoir été subjuguée par Théroux, avec qui, selon ses dires, elle n'entretenait pourtant aucun lien amoureux.
Le juge a rejeté cette défense et a qualifié la preuve d'accablante. «Le tribunal en arrive à la conclusion hors de tout doute raisonnable que l'accusée savait que les renseignements colligés aux dossiers des clients étaient faux, que les clients étaient fictifs», a noté le juge avant d'ajouter que l'accusée était de connivence avec Théroux et qu'elle avait agi en connaissance de cause.
De vieilles connaissances
Cioffi et Théroux se sont connus en 1989, quand ils ont travaillé ensemble dans une succursale de la Banque Royale. De toute évidence, ils ont gardé contact par la suite. De décembre 1997 à mai 2001, moment où la fraude a été découverte, Mme Cioffi a autorisé 76 prêts à 21 personnes fictives. L'argent aboutissait toujours chez Groupe Finstra, dont l'unique actionnaire était Lorrain Théroux.
Le stratagème fonctionnait ainsi: Mme Cioffi ouvrait un compte au nom d'une personne X, à qui elle autorisait un prêt personnel ou sur marge de crédit. Elle changeait les dates d'ouverture des comptes pour transformer les comptes récents en comptes anciens, permettant ainsi un historique de «bon client». Dès que la banque créditait le compte du client X, ce dernier émettait un chèque à l'ordre de la banque. Des traites bancaires étaient ensuite émises non pas au client X, mais à l'ordre du Groupe Finstra. Pour ne pas attirer l'attention, Théroux
faisait ensuite certains paiements de remboursement au guichet automatique.
La majorité de ces clients virtuels demeuraient à la même adresse à L'Île-des-Soeurs (dans l'immeuble que Théroux habitait, et même dans son propre appartement), ou à son lieu d'affaires. C'est d'ailleurs ce détail qui avait attiré l'attention d'une employée de la banque et révélé le pot aux roses. Mme Cioffi a évidemment été congédiée.
Lors de son procès, l'accusée s'est posée en victime de Théroux. Elle a raconté qu'entre 1989 et 2001, elle avait hypothéqué sa maison, liquidé son assurance vie et pris une marge de crédit chez une société de crédit pour remettre tout cet argent à Théroux, qui la captivait avec ses histoires, même si les promesses de celui-ci ne se réalisaient jamais.
Mme Cioffi, qui était accompagnée de son conjoint, hier, n'a pas bronché ni sourcillé au moment du jugement. Les parties doivent se revoir le 2 juin, afin de fixer une date pour les plaidoiries sur la peine à lui imposer. Dans cette aventure, la Banque Royale, aujourd'hui la RBC, a subi une perte nette de 3 511 130$, puisque Théroux avait remboursé 571 720$ sur certains prêts consentis par Mme Cioffi.
Christiane Desjardins
La Presse - Le vendredi 16 mai 2008
Propos…
Reste à trouver ou sont passés les trois millions et demi.
Libellés : Affaires-fraudes
De... sp et al... le... 16.5.08, ,
Elle dit avoir été manipulée...
18.2.08

Fraude de 4 millions contre la RBC
Josie Cioffi affirme avoir été «manipulée»
S'il faut en croire l'ex-directrice de banque Josie Cioffi, c'est son ami Lorrain Théroux, et lui seul, qui a orchestré la fraude de 4 millions contre son employeur à elle, la Banque Royale.
Hier, lors d'un témoignage arrosé de larmes, la femme de 48 ans qui est accusée de 46 chefs de fraude, se posait tantôt en femme d'affaires efficace et déterminée qui travaillait 50 à 60 heures semaine et qui accumulait les éloges de ses patrons, tantôt en victime d'une déconcertante naïveté.
Selon son récit, entre 1989 et 1999, elle a prêté environ 400 000$ de son argent personnel à Théroux, sans qu'il ne lui signe de reconnaissance de dettes et sans qu'il la rembourse. "Je lui disais: je veux des papiers, je veux des papiers, je veux des papiers. Il disait: ça va venir, ça va venir, ça va venir Il disait: un jour je vais réussir et ton tour va venir. Il me brainwashait», a-t-elle raconté, hier. Malgré cela, elle acceptait quand même par la suite d'ouvrir grandes les vannes de la banque pour lui.
Selon la preuve de la Couronne, avec la complicité de Théroux, elle a accordé quantité de prêts à 33 personnes fictives. Cet argent finissait invariablement chez Groupe Finstra, l'entreprise créée par Théroux. Or, hier, Mme Cioffi a affirmé que ces 33 personnes référées par Théroux avaient bel et bien existé, car elle les a rencontrées à la banque. C'est ce qu'elle faisait avec tous les clients à qui elle accordait des prêts, soutient-elle.
Un ami, rien qu'un ami
Mme Cioffi a connu Théroux parce qu'elle a travaillé dans la même banque que lui en 1988 et 1989. Ils sont restés en contact par la suite, mais elle jure qu'il n'y a pas eu de relation amoureuse entre eux. Elle était mariée et l'est toujours. Assis dans la salle d'audience, son conjoint y allait lui aussi de ses larmes, hier, pendant que madame racontait ses péripéties.
Elle affirme que Théroux était un beau parleur qui réussissait toujours à la convaincre de lui prêter de l'argent. À un certain moment, elle en avait peur, car il disait que son frère était dans les Hells Angels. Selon ses dires, elle a hypothéqué sa maison quatre fois pour lui.
Mme Cioffi a été congédiée en mai 2001 de la Banque Royale, quand la fraude a été découverte. Elle s'est replacée depuis dans le milieu des affaires, et dit avoir toute la confiance de ses patrons.
La procureure de la Couronne Céline Bilodeau amorcera son contre-interrogatoire aujourd'hui. Rappelons que Théroux, qui était coaccusé avec Mme Cioffi, a plaidé coupable et a écopé récemment de quatre ans de prison.
Christiane Desjardins
La Presse - mardi, 12 février 2008
Propos...
Franchement... Quelle histoire abracadabrante. Il réussissait toujours à la convaincre de lui fournir d'autres prêts, sans aucun papier sur les premier prêts. Très rigolo. Elle est bonne...
Libellés : Affaires-fraudes
De... sp et al... le... 18.2.08, ,
La RBC s'est fait laxiste...
13.2.08

Cette fois c'est une banque qui, par désynchronisation ou laxisme s'est fait détrousser de quatre jolis millions. Voici donc une autre saga ou roman savon, schisme fiscal peut-être, tout à fait dans les goûts des «détectives» jolies pupiteuses du Bleu. Iiiiéééé !...
Une ex-directrice de banque accusée d'une fraude de 4 millions
C'est ce que son avocat, Me Gilles Doré, a laissé savoir, hier, alors que s'ouvrait le procès de Mme (Josée) Cioffi au palais de justice de Montréal. Il a expliqué que l'accusée allait témoigner pour sa défense, et que ce témoignage serait sans doute très émotif. Un criminologue et un psychologue témoigneront aussi pour elle à titre «d'experts» dans ce procès présidé par le juge Jean-Pierre Boyer, qui doit durer sept jours. La femme de 48 ans fait face à 46 accusations de fraude et fabrication de faux. Son coaccusé, dans cette histoire, Lorrain Théroux, a pour sa part plaidé coupable et a été condamné à quatre ans de prison, la semaine dernière.
Hier, la procureure de la Couronne Céline Bilodeau a commencé sa preuve en faisant témoigner Marc Lussier, le policier du SPVM qui a enquêté dans cette affaire, après qu'une plainte eut été portée, en août 2001. La fraude alléguée concernait des prêts accordés par Mme Cioffi, qui dirigeait alors la succursale (Banque Royale) située à l'angle des rues Peel et Sherbrooke. De fait, selon l'enquête, Mme Cioffi a accordé des prêts dépassant 4 millions de dollars à 33 personnes fictives, soit 12 couples et neuf personnes seules. Il s'agissait de prêts pour acheter des véhicules et des bateaux, notamment.
L'enquête allait démontrer que tout était faux dans ces dossiers de prêts: les noms, les numéros d'assurance sociale, les états financiers des emprunteurs, les numéros de série des véhicules et les contrats d'achat. De plus, tous les emprunteurs habitaient à l'une des six adresses reliées à Lorrain Théroux, notamment dans son condo de L'Île-des-Soeurs, au 80, rue Berlioz.
Selon la preuve, 75 prêts ont été accordés. Mme Cioffi a fait 78 traites bancaires au nom de Groupe Finstra, dont l'unique actionnaire était Lorrain Théroux. Ce dernier et Mme Cioffi se connaissaient car ils avaient travaillé ensemble en 1989 et 1990 dans une succursale bancaire de la rue Saint-Jacques. Il semble qu'ils aient entretenu des rapports assez étroits car ils ont voyagé ensemble à Boston en 1998 et en 2000, comme le prouvent les relevés de cartes de crédit.
Selon l'enquêteur, une partie de l'argent des prêts accordés par Mme Cioffi a servi à payer des comptes à son nom chez American Express et Household Finance. Une somme de 17 000$ a aussi été déposée dans le compte qu'elle détenait conjointement avec son fils de 14 ans. L'enquêteur a aussi parlé d'un prêt de 335 000$ pour acheter un condo de 140 000$.
Cela se serait déroulé au début de septembre 1999, alors que la compagnie de Lorrain a acheté un condo de 140 000$, rue Berlioz. Deux semaines plus tard, la compagnie l'a revendu à un dénommé Robert Picard (en réalité Théroux), pour la somme de 585 000$. Le supposé Picard a obtenu un prêt de 335 000$ de la Banque Royale pour cet achat.
Chez le notaire, lors de la transaction, Théroux s'est fait passer pour Picard, alors que Cioffi représentait la «compagnie». Quelques semaines plus tard, le fameux Picard a cédé le condo pour 1$ à une société à numéro appartenant à Lorrain Théroux.
Le procès se poursuit aujourd'hui avec le témoignage d'un juricomptable.
Christiane Desjardins
La Presse - Le mardi 05 février 2008
Propos...
Que peut-on dire de plus ?... Le coaccusé Théroux a plaidé coupable et écopé de quatre ans. La suite devrait être un peu prévisible... Le temps d'un commercial (pause à savon lessive) et attendons de voir ce que les filles nous apporteront demain, pour la suite...
Libellés : Affaires-fraudes
De... sp et al... le... 13.2.08, ,
Filou Lacroix et le maloccio...
14.12.07

Le chemin de Lacroix
L'ancien PDG de Norbourg, Vincent Lacroix, reconnu coupable mardi d'avoir contrevenu à 51 reprises à la Loi sur les valeurs mobilières, a finalement présenté ses excuses aux quelque 9200 investisseurs dépossédés de 115 millions de dollars par son stratagème.
Prenant la parole dans le cadre des recommandations sur la peine, vendredi, au palais de justice de Montréal, M. Lacroix s'est aussi excusé auprès de tous les employés de Norbourg et des représentants qui travaillaient pour lui.
Il a soutenu devant le juge Claude Leblond, de la Cour du Québec, qu'il n'avait pas agi à des fins d'enrichissement personnel, mais qu'il manquait de maturité quand l'aventure Norbourg a commencé et qu'il avait commis des erreurs de jeunesse. Il avait, dit-il, des problèmes d'alcool et il a perdu la tête en voulant tout camoufler.
Vincent Lacroix affirme en outre avoir été sensibilisé à ce qui est arrivé aux investisseurs qui ont perdu leurs économies dans cette aventure. Soucieux d'obtenir une peine clémente, il a fait valoir qu'il avait pleinement collaboré avec la police et l'Autorité des marchés financiers (AMF) dans le cadre de l'enquête.
Le témoignage de Vincent Lacroix est maintenant terminé. L'avocat de l'AMF, Me Eric Downs, a refusé de le contre-interroger. « Mon contre-interrogatoire porterait sur la crédibilité de M. Lacroix. Nous considérons qu'il n'en a aucune », a-t-il laissé tomber.
Me Downs, qui livrera sa plaidoirie cet après-midi, a déjà annoncé qu'il réclamerait une peine dissuasive pour Vincent Lacroix afin d'en faire un cas exemplaire. L'ex-PDG de Norbourg est passible d'une peine de prison de cinq ans et d'une amende de 5 millions de dollars pour chacun des 51 chefs d'accusation retenus contre lui.
Responsabilité partielle
Jeudi, toujours dans le cadre des recommandations sur la peine, Lacroix a tenté de convaincre le juge qu'il mérite une peine clémente, compte tenu de sa responsabilité partielle dans certaines pratiques frauduleuses de Norbourg.
Il a notamment incriminé son ancien vice-président aux finances, Éric Asselin, pour des fraudes de plusieurs dizaines de millions de dollars.
Selon lui, c'est M. Asselin qui aurait d'abord trafiqué les états financiers en 2002. Vincent Lacroix a déclaré que dès que Asselin est arrivé, il a tout de suite voulu se faire payer 120 000 $ sous la table. Il aurait aussi trafiqué les états financiers du 30 juin 2002.
Il a qualifié Éric Asselin de magicien quand il s'agissait de faire face aux inspecteurs de la Commission des valeurs mobilières du Québec, étant donné qu'il avait lui-même été vérificateur à la Commission.« Je ne sais pas ce qu'il leur disait ou faisait, les inspecteurs ne voyaient rien », a-t-il déclaré.
Il affirme qu'Éric Asselin, celui qui a révélé le scandale à la GRC,avait produit les faux documents, créé des fictions comptables, afin d'éviter la fermeture de Norboug.
Lacroix avoue
Vincent Lacroix avait aussi plaidé une première fois l'erreur de jeunesse. La première erreur, selon lui, aurait été d'accepter le contrat avec le Mouvement Desjardins pour des fonds risqués.
Il y a eu des pertes de 5 millions de dollars qu'il a voulu camoufler, et c'est à partir de ce moment que commence l'élaboration du « système de vases communicants ».
« On a pris de mauvaises décisions en essayant de nous reprendre. On s'est mis à jouer dans les colonnes », a-t-il avoué au juge Leblond. C'est-à-dire que les administrateurs de Norbourg prenaient de l'argent dans un compte pour le déposer dans un autre.
Sa deuxième erreur, a-t-il dit, a été d'embaucher les représentants de Maxima Capital, qu'il avait acheté en 2001, et qui n'étaient pas tous compétents. En plus, il leur a versé des sommes d'argent « assez importantes ».
Mais le juge Claude Leblond n'arrive pas à s'expliquer comment il se fait que cette « gestion de rattrapage » a abouti au bout de cinq ans à des ponctions de 115 millions de dollars au détriment des investisseurs. Vincent Lacroix s'embourbe dans ses explications, mais précise quand même que l'achat des fonds Évolution en 2003 de la Caisse de dépôt et placement l'a achevé.
Radio-Canada - vendredi 14 décembre 2007 à 13 h 24
Propos...
Espérons que la sentence exemplaire inclura le remboursement des sommes dues aux petits épargnants. Peut être aussi le droit de sortie de prison pour quelques visites Chez Paree. Là où tous les magnas de la finance montréalaise vont pour quelques consultation judicieuses, avant les prises de décisions importantes. Bonne fortune !...
Libellés : Affaires-fraudes
De... sp et al... le... 14.12.07, ,