Un carnet bleu...

Propos lavallois d'actualité politique, économique, fiscale, linguistique, footiste et autres bidules, en différé...

Un agent de la CSN au PQ, le parrain blanchit...

De retour à mercredi. Le billet de la semaine qui accroche un sourire aux visages des pires politicailleux, de la politique. Mais pas du tout partisans, quoi.

Nous disions en boucle... Le politique c'est le billet indispensable de tous ces biens heureux, lecteurs anonymes, qui n'attendent qu'un autre scandale éclate pour vérifier les commentaires aux blogues des médias et rigoler un peu de tous ces alias adeptes du clavardage politique imbécillisant. Les blogues politiques des médias c'est le lieu par excellente de la censure chinoise et du défoulement public. C'est incroyable le nombre de lecteurs connus qui y sont censurés, systématiquement.

Au dernier passage politique... Nous avons pris connaissances des questionnements du chef Deltell de l'ADQ. Révolté par la décision des commissions scolaires de dépenser un quart de million dans une campagne de publicité pour redorer leur image dans le public. Décidément, les commissions scolaires fonctionnent comme un autre ministère dans le ministère de l'éducation. L'état dans un état, quoi.

Puis... La journaliste socialiste syndiquée du Soleil, Breton, nous proposait la démonisation des conservateurs et de Stephen Harper. Il semble que le financement des partis politiques par ses supporteurs et militants n'est pas suffisant. Il faudrait plutôt qu'ils soient financés par les impôts des contribuables. Un trait de culture qui n'est pas canadien, mais plutôt socialiste québécois.

Cette semaine à la célèbre politique... Nous en sommes à 254 objets et étonnamment, début janvier 2011. Toujours en mode croisière, ça roule. Ne changez pas de canal, on n'a pas fini d'en lire un bout, de la politique.

En première lecture... Enfin nous avons découvert un agent des syndicats socialistes soviétique au PQ. Le député Guy Leclair. C'est en janvier dernier qu'il menait de front sa guérilla contre le patronat et les entreprises privées, en déposant un projet de loi matraque, renforcer les dispositions antibriseurs de grève du code du travail. Personne ne peut plus contredire qu'un vote pour le PQ c'est un vote pour les oligarques FTQ CSN CSQ. Tout ça, malgré le fait que seulement 2% des renouvellements des conventions collectives posent un problème, au Québec. Au diable le reste 98 %...

En seconde... Un reportage qui vous fera sursauter. À la suite des conclusion de la commission pantin Bastarache, le pm John James Charest s'est dit blanchit des allégation de manipulations et favoritisme dans le processus de la nomination des juges. Un reportage typique pour les archives, qui sera oublié en peu de temps. Prenez une copie, de grâce. Bonne lecture...

Dépôt du projet de loi 399 : le Parti Québécois veut moderniser les dispositions antibriseurs de grève du Code du travail, Québec.

Le député de Beauharnois et porte-parole de l’opposition officielle en matière de travail, Guy Leclair, a déposé ce matin un projet de loi visant à moderniser les dispositions antibriseurs de grève du Code du travail. « Différents conflits de travail au cours des dernières années ont mis en lumière certaines réalités du monde du travail et des nouvelles technologies. Comme législateurs, nous avons l’obligation d’en tenir compte. Après 33 ans, il est temps de dépoussiérer les dispositions antibriseurs de grève et de les actualiser », a déclaré Guy Leclair.

Le Parti Québécois veut ainsi donner suite à la motion adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale le 22 septembre dernier. Cette motion invitait le gouvernement à réfléchir à la possibilité de moderniser le Code du travail. « Deux mois plus tard, avec les réponses récentes et vaseuses de la ministre du Travail, Lise Thériault, il faut craindre que le gouvernement préfère seulement réfléchir et ne pas agir. Le monde du travail évolue, le Code du travail doit aussi évoluer », a poursuivi le député de Beauharnois.

Il faut rétablir l’équilibre du rapport de force dans un conflit de travail
Plus précisément, le projet de loi propose d’interdire à un employeur d’utiliser, à l’extérieur de l’établissement où une grève ou un lock-out a été déclaré, les services ou le produit du travail d’un salarié, d’un entrepreneur, d’une personne morale ou d’une personne à l’emploi d’un autre employeur pour remplir les fonctions d’un salarié faisant partie de l’unité de négociation en grève ou en lock-out.

« Il n’est pas normal qu’une entreprise puisse utiliser le produit du travail de d’autres salariés qui travaillent dans une autre entreprise pour remplacer ses employés en grève ou en lock-out. Cette situation brise l’équilibre du rapport de force dans la négociation. C’est injuste pour les travailleurs. L’objectif visé est simple : il faut rétablir l’équilibre du rapport de force dans un conflit de travail entre l’employeur et les travailleurs», a indiqué M. Leclair.

« Le statu quo ne peut plus durer. Nous mettons au jeu ce projet de loi pour que le débat s’amorce parce que la réflexion ne suffit plus, il faut passer à l’action. Avec la venue des nouvelles technologies, nous devons moderniser le Code du travail de façon consensuelle, au bénéfice des salariés et des employeurs», a conclu le député Guy Leclair.
Guy Leclair
Député de Beauharnois
Le 3 décembre 2010
Site web : guyleclair.deputes.pq.org

Jean Charest se dit blanchi...
Le premier ministre du Québec se dit blanchi par le rapport « précis, étoffé et très détaillé » de la Commission d'enquête sur le processus de nomination des juges.

Il croit cependant que les torts que les allégations de Marc Bellemare lui ont causé et ont causé au gouvernement, au Parti libéral et à la magistrature « vont mettre du temps à être réparés ».

Réagissant au rapport présenté par le commissaire Michel Bastarache deux heures plus tôt, Jean Charest s'est félicité que le commissaire Michel Bastarache en soit venu à la conclusion que les allégations faites par son ex-ministre de la Justice ne sont pas fondées.

Jean Charest ne cache pas qu'en raison de ces allégations, l'année 2010 a été « une des plus difficiles de [sa] vie sur le plan personnel ». Les Québécois, a enchaîné le premier ministre, peuvent maintenant « être rassurés sur l'intégrité du système judiciaire, tout comme les hommes et les femmes qui occupent des fonctions de juges, lesquels ont vécu difficilement la dernière année, alors que de fausses accusations ont semé le doute sur notre système de justice ».

« La commission d'enquête est, après le directeur général des élections, la deuxième institution indépendante, impartiale et crédible qui en vient à la conclusion que les allégations de M. Bellemare ne sont pas fondées. » Interrogé sur l'utilité de cette commission, qui aura probablement coûté aux environs de 5 millions de dollars, M. Charest n'a pas hésité à jeter tout le blâme sur Marc Bellemare, qu'il désigne comme le responsable de cette facture.

Bien qu'il s'estime blanchi, le premier ministre n'entend pas pour autant mettre un terme à la poursuite en diffamation de 700 000 $ qu'il a intentée contre Marc Bellemare.

M. Charest et son ministre de la Justice, Jean-Marc Fournier, ont tous deux dit que le gouvernement fera une analyse diligente des recommandations visant à moderniser le processus de nomination des juges. M. Fournier a dit croire que certaines d'entre elles pourraient être implantées rapidement.

Le Parti québécois a choisi de ne réagir au rapport que jeudi.
Quant à Marc Bellemare, il a affirmé en entrevue à Radio-Canada qu'il n'avait pas encore pris connaissance du rapport Bastarache, et qu'on ne lui avait pas fait part de ses conclusions. « Je sors d'un procès à Lévis. Je me suis occupé de mes clients avant tout, mes priorités vont là et non au juge Bastarache. Je verrai le rapport et je commenterai plus tard », a déclaré Me Bellemare.

Gérard Deltell attaque Jean Charest
Le chef de l'Action démocratique du Québec, Gérard Deltell, a pour sa part relevé les remarques du commissaire Bastarache sur la perméabilité du système « aux interventions et influences de toutes sortes ». « Pour nous, le problème, ce n'est pas le processus de nomination des juges, c'est Jean Charest », a fait valoir M. Deltell. « On estime que Jean Charest et le gouvernement libéral n'ont pas agi de manière correcte en influençant de manière partisane la nomination des juges. »

Le chef adéquiste se dit en outre déçu que le commissaire Bastarache se soit peu attardé au rôle joué par les grands argentiers du Parti libéral. « La commission Bastarache aura au moins permis une chose, c'est d'identifier clairement l'influence des grands financiers du Parti libéral dans les affaires de l'État. »

Gérard Deltell souligne notamment le fait que le juge Michel Simard ait fait part de sa volonté d'obtenir une promotion à la Cour du Québec au solliciteur de fonds libéral Charles Rondeau.

Le chef adéquiste souligne également le rôle de Chantal Landry dans le processus de nomination des juges. La directrice adjointe du cabinet de Jean Charest a admis lors des audiences de la commission Bastarache qu'elle pouvait placer sur le dossier d'un candidat à la magistrature un papier autocollant soulignant son allégeance politique.

« Ça n'a tout simplement pas de bon sens que la même personne porte les deux chapeaux : qu'elle porte à la fois le chapeau de la personne qui s'occupe des relations entre le cabinet du premier ministre et le parti politique, et qu'en même temps elle s'occupe des nominations politiques du gouvernement », a déploré M. Deltell. « L'un ne peut pas être influencé par l'autre ».

Le chef adéquiste a par ailleurs tenu à condamner le fait que les députés n'aient pas eu accès au rapport Bastarache avant qu'il ne soit rendu public. Il rappelle que les députés ont pourtant ce privilège lors des huis clos pour les budgets provinciaux.

Les représentants de Québec solidaire réagissent
En point de presse, les porte-parole de Québec solidaire, Françoise David et Amir Khadir, ont affirmé qu'ils accueillaient favorablement le rapport Bastarache.
Toutefois, le parti, qui ne compte qu'un seul député à l'Assemblée nationale, M. Khadir, n'a pas eu le temps d'analyser en profondeur toutes les recommandations qu'il contient. Il considère néanmoins qu'il s'agit d'une « base de travail » et, en ce sens, l'accueille favorablement.

Françoise David a ajouté que le rapport « met le doigt sur des pressions indues subies par des ministres de la Justice » et que, selon elle, Michel Bastarache a écrit « qu'il faut absolument mettre les juges hors de toute pression indue ».

Québec solidaire n'a pas pu analyser en profondeur toutes les recommandations. Cependant, celles concernant « un comité de sélection indépendant formé de gens de la magistrature, mais aussi de personnes du public » a été favorablement reçue par Québec solidaire.

Pour sa part, le député Amir Khadir considère qu'il « n'y a vraiment rien à pavoiser pour le gouvernement libéral ». Il a invité le premier ministre Charest à « se ressaisir » avec la tenue d'une « enquête publique sur l'ensemble des allégations sur l'octroi des contrats publics, les nominations partisanes, l'octroi des permis ».

Françoise David a rappelé que son parti avait demandé la tenue d'une « commission d'enquête publique générale sur toutes les allégations de corruption et de collusion entre les grands argentiers de certains partis politiques, particulièrement le Parti libéral du Québec, certains milieux d'affaires et le gouvernement du Québec ». Or, la Commission qui a été dirigée par Michel Bastarache « ne répondait pas et ne répond toujours pas à cette demande non seulement de Québec solidaire, mais de tous les partis d'opposition et de toute la population ».

Des procureurs réagissent
Plusieurs procureurs des participants à la commission ont brièvement commenté le rapport. Le procureur de Marc Bellemare, Me Rénald Beaudry, a fait un bref commentaire à la suite de l'allocution du commissaire. Il a indiqué que son client prendra quelque temps pour réagir. « Quant au rapport, nous le lirons à tête reposée Me Bellemare, moi-même et Me Bertrand, et demain ou après-demain on appellera pour vous dire ce qu'on en pense », a-t-il dit.

Pour sa part, André Ryan, qui a représenté le premier ministre du Québec devant le commissaire, dit vouloir faire preuve de réserve dans ses commentaires en raison de la poursuite en cours devant les tribunaux. Il se dit toutefois satisfait du niveau de preuve exigé par le commissaire.

« Le commissaire a procédé à une analyse de la preuve objective qui était devant lui tant testimoniale que documentaire et conclut qu'il y a une preuve claire et convaincante que Me Bellemare a agi en toute liberté de conscience », déclare Me Ryan. Il ajoute par ailleurs être convaincu d'avoir travaillé à l'intérieur d'une commission impartiale et indépendante qui a réalisé son travail après avoir entendu plusieurs témoins.

L'avocat du Parti libéral du Québec, Me André Dugas, était visiblement satisfait du rapport qui, dit-il, met à mal la crédibilité de Marc Bellemare. « La commission Bastarache a élevé les standards de preuve au plus haut niveau du Code civil et en prenant ce critère-là, il a cru Franco Fava, il a cru Charles Rondeau et il n'a pas cru Marc Bellemare, alors à mon avis, au niveau crédibilité, c'est un désastre pour Marc Bellemare », dit-il.

L'avocat représentant le Barreau du Québec, Me Pierre Bourque, s'est dit satisfait que le rapport conclut à l'intégrité des juges du Québec. Il affirme par ailleurs que le Barreau appuie les recommandations susceptibles de rendre le processus de sélection des juges encore plus rigoureux et efficace. Il soulève au passage que certaines des propositions du commissaire ont été inspirées des nombreuses recommandations du Barreau.

Pour Chantal Chatelain, avocate représentant la Conférence des juges du Québec, la commission d'enquête a fait son travail. Selon elle, le rapport conclut que, bien que le processus de nomination soit perfectible, la compétence des juges du Québec n'est aucunement mise en doute. « Le public peut avoir confiance en sa magistrature, c'est une magistrature intègre, compétente et indépendante », dit-elle.
François Messier, Daniel Leduc et Veronica Le Huu
Radio Canada – mer. 19 janv. 23:26 HNE


Propos...
Si vous avez encore des doutes que les petits «post it» de la subalterne du PM, Chantal Landry, avait une influence sur le choix de la nomination des juges, vous avez tout faux.

Effectivement ces autocollants signifiant l'allégeance libérale du candidat, avaient un impact sur le choix. Mais, impossible à prouver. On se croirait regarder le fonctionnement du parrain d'une famille politique.

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De... sp et al... le... 7.9.11, ,

La justice les potiches et le budget adq...

Le voici de retour, ce moment favori de la semaine. Le moment qui accroche un sourire aux visages des pires politicailleux, de la politique. Mais pas du tout partisans, quoi.

Comme nous disions déjà... Le politique c'est le billet indispensable de tous ces biens heureux, lecteurs anonymes, qui n'attendent qu'un autre scandale éclate pour vérifier les commentaires aux blogues des médias et rigoler un peu de tous ces alias adeptes du clavardage politique imbécillisant. Les blogues politiques des médias c'est le lieu par excellente du défoulement public, semble-t-il.

Au dernier passage politique, il y a eu un retour aux problèmes des accommodants déraisonnables, demandés surtout par les immigrants, selon le point de vue de l'américain Rich Martineau et la névrose de l'intérêt humain. Puis, nous avons constaté l'échec en application de la laïcité, dans le dossier du citoyens Michel Robichaud. Décidément, la politique va de mal en pire dans ces domaines.

Cette semaine à la politique... En première lecture... Le cas d'un autre lecteur inconnu, Samuel, qui réclame avec véhémence la tenue d'une enquête publique dans le domaine de la sous-traitance et la construction. Un point de vue différent de ceux publiés par les journaux. En deuxième... Une lecture brève. Une lettre d'un lecteur de Québec et sa perception du rôle de l'opposition, dans un parlement de type britannique ou le cabinet du PM dispose de pouvoirs absolus. En troisième... Une autre brève, mise à jour. L'aperçu des ajustements fiscaux au bureau parlementaire du parti ADQ, causés par le départ des agents doubles fédéralistes, Caire et Picard. Bonne lecture...

M. Charest, la justice, on s’en fout
Monsieur le premier ministre, nous somme présentement bombardé d’allégations de corruption, d’enveloppes brunes ou encore d’octroi de contrats dans des conditions douteuses. Depuis, plusieurs personnes (comme dans plus que trois) ont demandé la tenue d’une enquête publique sur l’affaire. La réponse de votre gouvernement, si je l’ai bien comprise, se résume à : « Laissons la police faire son enquête, les chances d’attraper les fauteurs sont plus grandes ainsi. »

J’aimerais bien que monsieur le premier ministre prenne bien en compte l’état avancé de déficience dans laquelle est notre démocratie. La confiance en nos politiciens n’est pas généreuse, les taux de participation aux élections fondent comme s’ils étaient aussi sujets aux changements climatiques, le niveau de cynisme envers l’État ne fait qu’augmenter. Dans les années 1800, Tocqueville nous mettait en garde contre la tyrannie douce que pouvait amener une démocratie, il avait bien raison. Si le peuple se désintéresse de la démocratie, la démocratie n’a plus sa raison d’être.

En prenant en compte tous ces facteurs, M. Charest, je veux que vous sachiez que moi, et tous ceux qui croient comme moi vous diront bien : « La justice, on s’en fout. » Il existe des priorités bien plus urgentes que cette dite justice sur les individus. Rétablir la confiance entre un peuple et ses représentants passe bien avant. Je suis conscient qu’en terme de « productivité », les enquêtes policières peuvent mener à un plus grand nombre d’arrestations que nos enquêtes publiques; peu m’importe. Lorsqu’un arbre est pourri, on le coupe, on ne fait pas seulement enlever ses fruits. Qu’une, dix, vingt ou cent personnes aient commis des actes illégaux et s’en tirent sans trop de dommage ne m’affecte pas. Que des fraudes de plusieurs millions soient découvertes sans coupables, je m’en fiche. Ce ne serait pas le premier exemple dans l’Histoire…

Que les Québécoises et les Québécois puissent reprendre confiance en leurs institutions et qu’on leur rende leur pouvoir de décider de ce qui est acceptable ou non, voilà qui vaudra toujours plus que des millions et des criminels sous les barreaux.

Les policiers font un travail merveilleux pour découvrir et juger les crimes des individus, nous faisons un meilleur travail pour juger les crimes systémiques. Je ne veux pas que les fauteurs soient arrêtés, je veux que la corruption cesse. Les criminels savent que, s’ils sont pris, ils iront en prison. Arrêter les criminels n’arrête pas le crime, ça force les criminels à se cacher plus.

Faites confiance à la population. Nous ne sommes pas aveugles, nous pouvons avoir la tête froide si vous nous parlez honnêtement et franchement. Nous pouvons très bien comprendre les rouages du pouvoir si vous prenez le temps de nous les montrer. Intégrez-nous et nous nous intégrerons. Qu’une enquête publique tourne au vinaigre par un manque de rigueur, des témoignages tordus, des entreprises de relation publique plutôt que de justice ne me fait pas peur. La population réagira si elle se sent trahie et j’aimerai toujours mieux voir une population qui hurle qu’une population silencieuse. En criant, on a l’avantage d’être clair.

Je demande une enquête publique, non pas pour la justice, mais pour la démocratie. Il faut lancer un message clair à tous ceux qui voudront profiter de notre système. Je ne fais confiance qu’à la population pour porter ce message. Qu’une bande de voleurs puisse se cacher est le prix que je suis bien prêt à payer pour m’assurer que ce manège ne puisse plus nous amuser.
Samuel
Le 17 décembre, 2009 à 11:30
http://www.politicoblogue.com/author/samuel/

Contraints au rôle de potiches
Nous disposons d'un système parlementaire de type britannique où l'opposition ne peut pas jouer un rôle constructif.

Je rêve du jour où les députés de l'opposition pourront s'asseoir avec ceux du parti ministériel afin de trouver des solutions aux multiples problèmes que le Québec vit. Depuis quelques années, nous avons, en tant que société, perdu des politiciens de valeur qui avaient les connaissances et l'expérience pour faire avancer le Québec.

D'aucuns vont prétendre qu'ils étaient frustrés de ne pas être au pouvoir. Vu notre système parlementaire où, contrairement aux É.U. les opposants au Président qui sont également minoritaires au Congrès, peuvent faire adopter des mesures propices au développement du pays, l'opposition à l'Assemblée nationale ne peut jouer qu'un rôle de potiche.

Le Québec a perdu Joseph Facal, François Legault et dernièrement Camil Bouchard; des personnes qui auraient pu apporter beaucoup à notre société. Mais nous disposons d'un système parlementaire conçu il y a deux siècles et qui n'est pas adapté aux problèmes de ce présent siècle. En fait, c'est l'Exécutif, soit le cabinet du premier ministre qui dispose du pouvoir absolu. L'Assemblée nationale ne sert à rien. Dommage.
Marc Tremblay
Québec
Le 03 janvier 2010 à 05h00

Le budget de l'ADQ amputé
Les démissions d'Éric Caire et de Marc Picard amputent les budgets de l'Action démocratique du Québec (ADQ) de 170 000 $ par année et contraignent ses employés à se serrer la ceinture de plusieurs trous.

Depuis le 1er janvier, une décision du Bureau de l'Assemblée nationale soumet l'ADQ à un régime minceur. Le départ des deux députés adéquistes dans la foulée de la course à la direction du parti a forcé une révision des sommes publiques allouées à l'aile parlementaire. «C'est une décision qui est privée, je ne peux pas donner d'information là-dessus», a indiqué au Soleil l'attaché de presse Sébastien Lépine, hier. «Et ce qui se passe à l'interne, au niveau des salaires, à notre avis, ce n'est vraiment pas d'intérêt public.»

Un coup de fil au Secrétariat général de l'Assemblée nationale a pourtant permis d'obtenir les détails de la décision rendue il y a un peu plus d'un mois. Toute proportion gardée, le secteur névralgique de la recherche est celui qui subit le coup le plus dur à l'ADQ. Une diminution du tiers. Une perte de 63 300 $. L'équipe de recherchistes du parti en paiera nécessairement le fort prix. Le budget de recherche de l'ADQ (126 700 $) s'éloigne encore plus de ceux du Parti libéral du Québec (774 400 $) et du Parti québécois (651 300 $), mais reste mieux garni que celui de Québec solidaire (90 000 $).

Le personnel au sein des cabinets et des bureaux de circonscription du chef et du leader parlementaire de l'ADQ souffriront aussi des deux démissions. Gérard Deltell doit compresser sa masse salariale de près de 20 %. Il doit récupérer 76 667 $ dans les salaires de ses employés. La leader Sylvie Roy doit récupérer 8 % sur les chèques de paie de son personnel pour un total de 20 763 $.

Non seulement les collaborateurs du chef et de la leader doivent oublier toute forme d'augmentation, mais ils auront moins de moyens pour travailler. Les frais de fonctionnement du cabinet passent de 16 000 $ à 10 700 $ chez M. Deltell, et de 7500 $ à 5000 $ au bureau de Mme Roy. «Tout le monde est encore là», nous indique une source adéquiste. «Il y a eu des ententes avec les employés pour ajuster leur salaire. Chacun y a mis du sien. On va voir avec le temps, mais pour le moment, on est capables de garder tout le monde.»

Les répercussions du coup de hache se feront sentir plus particulièrement en avril, au début de la prochaine année financière. Les démissions de MM. Caire et Picard coûteront alors très exactement 168 530 $ à l'ADQ sur 12 mois. Sans compter la diminution du temps de parole dont se ressentent les quatre parlementaires adéquistes en Chambre.
Simon Boivin
Le Soleil - le 8 janvier 2010


Propos...
Des compressions de 168,530 $ l'an, qui surviennent après le départ aussi du directeur général du parti. Et départ des taupes fédéralistes, dont le célèbre monsieur pi, depuis octobre 2009. Bonne chance au nouveau chef, Deltell, dans sa restructuration de l'organisation du parti.

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De... sp et al... le... 24.2.10, ,

Vérificateurs et anglophones luxueux...

De retour au jour de la fiscalité, dédié aux fanatiques des finances, des bilans et des chiffres. C'est le dernier de cette saison qui se termine par un temps froid.

Un autre regard au répertoire temp fiscalité nous indique que notre billettiste volontaire peut quitter pour les vacances l'air content et heureux. Il garde en réserve, pour nos plaisirs de lectures «fisca» 25 fichiers. Alors, encore une fois, voyons voir combien de lectures intéressantes nous pouvons comprimer dans ce petit espace du lundi fiscaliste.

En première... Ce sera un passage obligé. L'annonce du ministre des municipalités, un illustre inconnu pour nous tous, qui nous fait part de la création d'une escouade de vérificateurs. Des vérificateurs spéciaux, dédiés aux contrats accordés par les municipalités, afin de s'assurer de leur transparence et conformité avec les Lois. Ce qui fait le bonheur du prèz de FQM, semble-t-il.

En deuxième... Une révélation époustouflante, pour tous les gestionnaires des ressources humaines, que vous ne trouverez jamais dans la Pesse canadian de Geska. Comme c'est souvent le cas dans le privé, les québécois de souche bailingues sont sous payés par rapport à leurs maîtres, l'anglo-saxon canadian. C'est maintenant aussi le cas dans l'éducation publique, universitaire, surpère luxueuse. Plus colonisés que QF, tu meurs. À copie coller dans vos archives personnelles.

Une escouade de vérificateurs
Le gouvernement Charest déposera la semaine prochaine un projet de loi pour mieux encadrer l'adjudication des contrats par les municipalités de la province. Québec veut ainsi accorder au ministère des Affaires municipales un mandat de vérification dont il ne dispose pas actuellement.
C'est ce qu'a confirmé jeudi le ministre des Affaires municipales du Québec, Laurent Lessard, au terme d'une rencontre tenue à Québec avec des maires et des représentants des neuf plus grandes villes de la province.

Québec compte ainsi créer une escouade de vérificateurs issus de son ministère, et dont le mandat consistera à inspecter le processus d'attribution des contrats afin de s'assurer que tout se déroule dans les règles. M. Lessard a également annoncé que les contrats municipaux de plus de 25 000 $ seront publiés dans Internet et que les municipalités devront se doter d'une politique de gestion contractuelle. Des sanctions seraient prévues pour ceux qui ne remplissent pas leurs obligations.

Le ministre Lessard créera un groupe-conseil formé de représentants des deux associations municipales (la Fédération des municipalités du Québec et l'Union des municipalités du Québec), de la Ville de Montréal et de personnes reconnues pour leur expertise. Ce groupe examinera « les règles actuelles d'octroi des contrats municipaux, qu'il recense les expériences d'autres législations et qu'il procède à l'examen des façons de faire et des processus administratifs en matière d'octroi de contrats »

La composition de ce groupe, qui devra soumettre son rapport et ses recommandations à la mi-février, sera dévoilée sous peu. Les mesures annoncées par Québec s'inscrivent dans la foulée d'allégations de corruption et de collusion qui ont marqué les dernières campagnes électorales municipales, particulièrement à Montréal.

La FQM réclame toujours une enquête publique
La Fédération québécoise des municipalités (FQM) a rapidement fait savoir qu'elle est « favorable » à ces modifications législatives et qu'elle jouera un rôle actif dans ce groupe-conseil. Elle dit notamment vouloir proposer la création d'un registre public des dépassements de coûts, afin de rendre les entreprises imputables, et préconise la création d'un bureau des plaintes pour que les municipalités puissent dénoncer des pratiques douteuses de firmes ou d'entrepreneurs dont elles auraient été témoins.

La FQM se désole toutefois que ces mesures ne concernent encore que les élus municipaux. Pour être efficace, juge-t-elle, la démarche devrait inclure l'ensemble des intervenants impliqués dans l'adjudication des contrats, ce qui se traduirait notamment par un resserrement des règles d'éthique des ordres professionnels. La question de la gestion des fonds publics est beaucoup plus large que la seule gestion des contrats municipaux.

« Les allégations qui se sont multipliées ces dernières semaines font état d'un système bien organisé de corruption et de collusion. Or, il est impératif d'agir pour faire en sorte que les municipalités ne soient plus victimes d'un tel système », déclare le président de l'organisme, Bernard Généreux. La FQM continue toutefois de réclamer une enquête publique afin de « rétablir une fois pour toutes la confiance de la population envers les élus municipaux ».

Le maire de Montréal, Gérald Tremblay, soutient qu'il a déjà agi, mais se montre tout de même disposé à collaborer. « Nous, on a déjà notre contrôleur, on a déjà mis en place beaucoup de mécanismes de contrôle additionnels, on a renforcé nos mécanismes et on a également beaucoup d'autres propositions dont on va discuter avec le ministre », a-t-il dit.
Radio-Canada
Le jeudi 12 novembre 2009 à 13 h 40

Gros salaires pour les anglophones
Les patrons des universités anglophones du Québec et leurs adjoints sont beaucoup mieux payés que leurs vis-à-vis francophones, une situation qui incite la ministre de l'Éducation à se mettre le nez dans les «pratiques de rémunération» du réseau universitaire.

Des données compilées par Le Journal révèlent que six des dix cadres supérieurs qui ont reçu le salaire le plus élevé, en 2008-2009, travaillaient pour des universités anglophones.
Est-il normal que les patrons d’universités anglophones gagnent plus que les francophones?

Le doyen de la Faculté de médecine de l'Université McGill, Richard Levin, a reçu l'an dernier un «salaire de base» de 496 000$. En plus d'être le cadre le mieux payé de toutes les universités de la province, M. Levin recevait alors une rémunération presque trois fois supérieure à celle du recteur de l'UQAM, Claude Corbo. En 2007- 2008, celui-ci gagnait 176 000$.

C'est Luc Vinet, le recteur de l'Université de Montréal, qui était le plus haut salarié parmi les francophones. Avec un salaire de 339 000$, qui a bondi de 30% depuis son arrivée en fonction, M. Vinet était tout de même devancé par deux hauts dirigeants de McGill, ainsi que par la rectrice de Concordia, Judith Woodsworth. Autre fait surprenant: les recteurs de toutes les autres universités francophones sont moins bien payés que plusieurs employés de direction des universités McGill ou Concordia.

Concurrence mondiale
Les universités anglophones font valoir qu'elles n'ont pas le choix d'offrir des rémunérations aussi élevées, puisqu'elles doivent rivaliser avec les conditions offertes ailleurs, en particulier aux États-Unis. «Nous sommes en concurrence avec les meilleures institutions du monde pour attirer ces dirigeants chez nous. La rémunération que nous leur offrons doit être concurrentielle», a déjà plaidé le porte-parole de McGill, Doug Sweet, pour expliquer le salaire astronomique du doyen de la faculté de médecine. Or, des institutions francophones, comme l'Université de Montréal et l'Université Laval, jugent également qu'elles sont «de classe mondiale», sans pour autant verser à leurs cadres supérieurs des salaires comparables avec ce qui est offert à McGill ou à Concordia.

La ministre s'en mêle
Le traitement salarial des hauts dirigeants des universités anglophones s'ajoute aux autres révélations du Journal au sujet des conditions de travail consenties aux patrons du réseau universitaire, depuis quelques semaines. Alors que le déficit des universités atteint 455 M$, la ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne, promet de s'attaquer à la situation. «En ce moment, ce sont les universités qui déterminent les salaires par leurs chartes et statuts. Mais le projet de loi 38 que Mme Courchesne a déposé cet automne viendrait pallier ça», indique son attachée de presse, Tamara Davis. «Un comité des ressources humaines serait mis sur pied et serait consulté sur les rémunérations des recteurs. La ministre veut qu'il y ait des standards», dit-elle.

CE QU'A DÉJÀ RÉVÉLÉ LE JOURNAL
Plusieurs universités de la province ont versé à leurs cadres supérieurs de généreuses indemnités de départ l'an dernier, alors que, dans les faits, certains de ces individus continuaient d'être à leur emploi par la suite. C'est le professeur Martin Singer, de l'Université Concordia, qui a le plus bénéficié de ce système de primes. En quittant son poste de vice-recteur, il a eu droit à un «congé administratif» de 14 mois au cours duquel il a reçu une indemnité de 364 000$.
Le Journal a également révélé que la rectrice de l'Université McGill, Heather Munroe-Blum, a reçu pas moins de 229 000$ en primes de toutes sortes, l'an dernier. Dans les faits, sa rémunération a donc totalisé 587 000 $, au moment même où elle invitait ses collègues à se serrer la ceinture et à accepter des baisses de salaire de 3%.
Sébastien Ménard
Le Journal de Montréal - 17/11/2009 07h13
Les commentaires...
http://opinionsjdm.canoe.ca/2009/11/17/est_il_normal_que_les_patrons_d_universi#comments


Propos...
Décidément, il ne faut plus s'étonner si les allophones et immigrants décident de s'intégrer à la minorité et s'inscrire aux collèges et université de l'apartheid anglophones, du Québec. Il ne faut plus s'étonner, non plus, si l'on trouve maintenant quelques 6,000 étudiants de langue maternelle française, inscrit à l'unilingue McGill. Ajoutez...

Quelques salaires, primes, voitures et autres dépenses luxueuses aux frais des autominoritaires, contribuables québécois francophones...

McGill - 2008
Heather Munroe-Blum
Salaire 358 000 $ - Primes 229 000 $ - Dépenses - 160 000 $
Il est cependant impossible de connaître la raison exacte des voyages qui ont été effectués, ni les destinations précises qui ont été visitées. L'Université a choisi de ne pas dévoiler (garder secret) cette information. Total 747,000 $

Concordia - 2007-2009
Martin Singer - professeur d'histoire
Congé administratif» de 14 mois, 363 430 $
Deux cours par session 184 137 $ - 2008-2009

Truong Vo-Van - vice-recteur associé
Indemnité de départ 139 037 $ 2008-2009
Il est de retour au sein du corps professoral 2009

Concordia 2009
19 cadres ont des voitures payées
La rectrice, Judith Woodsworth, a droit à 1 200 $ par mois, les vice-recteurs, 900 $, alors que les doyens et les autres administrateurs peuvent recevoir une allocation mensuelle de 500 $.

Université du Québec en Outaouais (UQO) 2008
Hélène Grand-Maître - vice-rectrice à l'administration
Indemnité de départ volontaire 142 427 $
Un an après avoir reçu son «indemnité», elle a été nommée vice-présidente de l'Université du Québec, en août 2009.

Université de Sherbrooke - 2009
Denis Marceau - Recteur adjoint
Prime à la retraite 217 441 $
- Le Journal de Montréal / Sébastien Ménard / 06/11/2009 05h38

Propos...
Voilà ce que vous payez, avec vos impôts, malgré les frais de scolarité gelés ridiculement bas...

Si vous ne l’avez pas remarqué, prenez note… La rectrice de l’unilingue université publique de l’apartheid, McGill, Heather Munroe-Blum a une rémunération de 360% ou 4 fois plus élevée que le premier ministre du Québec, John Charest. Tiens, prenez-ça, les québécois bailingues…

De la part de votre associé billettiste fiscalité, tous ses voeux de bonnes vacances et des joyeuses fêtes. Si, par hasard, vous avez un peu de temps libre à meubler, n'hésitez pas à lui écrire pour recevoir la liste des fichiers à lire. Au plaisir de se revoir, en forme fiscaliste, le 4 janvier 2010.

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De... sp et al... le... 21.12.09, ,

FTQ libéraux et élection référendaire...

C'est le moment favori des fanas des politicailleries, de la semaine.

Toujours ces mêmes biens heureux, lecteurs anonimes, qui n'en finissent plus de se raconter et de rigoler, à la pause café du mercredi, des commentaires loufoques et abrutissant que les lecteurs de journaux laissent aux différents blogues politiques des médias. À les lire, l'on pourrait croire que la politique intéresse 88% de la population, quand elle n'en recueille que 12% en réalité. Toutefois...

Il n'y a pas de doute que les hauts et les bas, au parti de l'ADQ, ont attirés une plus grande part de lecteurs à la politique. Le tout s'étant calmé, finalement, avec la démission de Taillon et la nomination de Deltell au poste de chef, nous pourrons en faire un résumé de lectures sous peu. Mais pas trop vite, pour ne pas détourner l'attention du blogue de la célèbre ADQ Joanne, qui a trouvé un bon ton pour favoriser le regroupement des commentateurs de la chose à son site. Mais, qui n'a pas encore trouvé le bon bouton, de Blogger, pour afficher la page d'édition de ses commentaires en grand format. C'est un cas désespéré. M'enfin...

Donc... Quoi de bon à lire à la politique cette semaine.

En première lecture... Allons voir à la pancagne, à Québec citi. Fin octobre, le célèbre journaliste commercial Antoine, de l'hebdo Devoir, a attiré notre attention sur les ramifications entre la multimillionnaire et paradis fiscal FTQ, et les politiciens libératiste de John Charest. Ce fut peut-être le début de cette saga de secrets et de choses cachées qui, nous expliquerait, pourquoi les libératistes remuent tout ce qu'ils peuvent entre ciel et terre pour repousser toutes les demandes d'une commission d'enquête publique. Afin de protéger les amis à la FTQ, peut-être. La dernière demande de commission repoussée étant des représentants de la SQ.

En deuxième... Deux passages forts intéressants du même événement, l'élection municipale à Montréal. La première nous indique quels éléments ont mené à la défaite du parti de la cheffe Harel, vision Montréal. Il s'agit de la fameuse fracture linguistique, anglophones et immigrants contre francophones, que tous les médias cachent au public, pour mieux l'abrutir. Pour appuyer cette constatation, un lecteur de la politique s'est risqué à qualifier cette élection de « référendaire ». Ce qui n'est pas du tout bête, vous allez voir... Bonne lecture...

Le gouvernement Charest a un allié: la FTQ
Québec -- Une commission d'enquête sur la construction serait inutile et Tony Accurso a droit à la présomption d'innocence «comme tout le monde». Voilà deux des messages que le président de la FTQ, Michel Arsenault, a tenu à faire passer hier, en marge de la conférence de presse du Front commun des syndicats du secteur public, qui déposait hier ses demandes au gouvernement.

Une commission d'enquête, «ça fait une grosse baloune, mais en bout de piste, on règle quoi?», s'est demandé le chef syndical, qui dit être «partager l'avis du gouvernement» Charest sur cette question, lequel répète quotidiennement qu'une telle enquête nuirait au travail des policiers. «Une commission d'enquête, ça amène de l'eau au moulin des journalistes», a opiné M. Arsenault. «On a réglé quoi avec la commission d'enquête sur M. Mulroney? On a réglé quoi avec la commission d'enquête Bouchard-Taylor? On a réglé quoi avec la commission d'enquête sur Chandler? Rien.»

Il garde un mauvais souvenir de cette dernière commission menée par le juge Robert Lesage sur les dépassements du projet de la Gaspésia. Les règles ne sont pas équitables, dit-il, car c'est le commissaire qui les fixe. Pendant l'enquête sur la Gaspésia, M. Arsenault rappelle que la FTQ a voulu «présenter un mémoire, assigner des témoins», mais que ce fut impossible. «La commission Cliche, ç'a été la même chose», a-t-il déclaré.

M. Arsenault est d'accord en cela avec le directeur général de la FTQ-Construction, Richard Goyette. Dans une lettre publiée sur le site Internet du syndicat, il soutient que dans de telles commissions, «les règles de preuves et de procédures ne permettent pas vraiment faire la lumière sur l'ensemble des faits».

L'ami Accurso
Questionné sur le controversé entrepreneur Tony Accurso, qui se retrouve au centre du débat public, M. Arsenault a refusé de répéter que ce dernier était un ami, ce qu'il avait pourtant affirmé aux journalistes en mars. «C'est cité hors contexte», a-t-il répondu en expliquant qu'il avait parlé de M. Accurso comme un partenaire du Fonds de solidarité de la FTQ. «Je suis obligé de vous dire que ç'a été un excellent partenaire pendant 19 ans, on a fait une moyenne de rendement pour nos actionnaires de 13 % avec ses différentes compagnies.»

Puis, il a insisté: «Est-ce qu'il y a des accusations présentement contre M. Accurso?» Plus tard au téléphone, il a précisé au Devoir que lorsqu'une enquête a été ouverte par le fisc sur les pratiques de M. Accurso, «on s'est entendu sur un moratoire». Au sujet de M. Accurso, il y a toutes sortes «d'allusions», a-t-il fait remarquer. «Nous, on va attendre les résultats d'enquête. À ce moment-là, je réagirai», insistant sur le fait que l'on vit «dans un système où la présomption d'innocence existe».
Antoine Robitaille
Le Devoir du samedi 31 octobre 2009


Propos...
Voilà une partie des faits particuliers de ce dossier qui devraient nous convaincre que les libéraux et John Charest ne repoussent pas toutes les demandes de commission d'enquête pour rien. On en est rendu que même les associés des libéraux déclarent au public que les commissions sont inutiles. Ce faisant, cela veut dire que nous devons tous oublier les faits et les accusations au criminel qui ont découlés de la commission Gomery, des commandites, par exemple. Nous en sommes donc de plus en plus près de la certitude... John Charest repousse les demandes commission parce qu'il y a vraiment des secrets libéraux à cacher, à tout prix.

Suivant... Un passage à la politique municipale, à Montréal. Plutôt élection référendaire, semble-t-il. C'est le maire et le parti des anglophones et des immigrants qui l'a gagné. Voici pourquoi...

La fracture linguistique
Le maire Gérald Tremblay a obtenu ses pires résultats dans des arrondissements à forte majorité francophone. Et c'est dans d'anciennes villes fusionnées à Montréal, où vivent une forte proportion d'anglophones ou d'immigrés, qu'il a enregistré ses victoires les plus marquantes.

Plusieurs facteurs expliquent cette fracture. Le plus important : associée à la fois aux fusions forcées et au mouvement souverainiste, Louise Harel n'a pas réussi à percer le mur d'hostilité auquel elle se heurte dans l'électorat anglophone. Le fait que Mme Harel ait été ministre dans un gouvernement du Parti québécois posait problème dès le début, souligne Jack Jedwab, directeur de l'Association des études canadiennes. «Les stratèges de Vision Montréal ont pensé qu'elle pouvait gagner sans l'appui des anglophones, mais ça n'a pas été le cas», constate-t-il.

La candidature de Louise Harel était très «polarisante», renchérit Jaideep Mukerji, de la firme de sondages Angus Reid. Il rappelle que Mme Harel obtenait à peine plus de 10 % d'appuis chez les anglophones. Ses défaillances linguistiques ne l'ont pas aidée à remonter la pente. «Le fait qu'elle ne pouvait pas s'adresser directement à la communauté anglophone lui a fait mal», croit M. Mukerji. Les électeurs anglophones auront retenu une image de Mme Harel : celle où elle n'a pas voulu répondre à des questions en anglais, à la fin du débat à Radio-Canada. «Elle a refusé avec un air fâché», rappelle Jack Jedwab.

Selon lui, si les Anglo-Montréalais n'ont pas hésité, dans le passé, à voter pour des souverainistes tels que Jean Doré ou Pierre Bourque, c'est parce que ces derniers n'avaient jamais joué de rôle de premier plan au Parti québécois, et aussi parce qu'ils avaient réussi à construire leur «identité montréalaise». Ce n'est pas le cas de Mme Harel, qui est arrivée sur la scène municipale à la dernière heure, avec plusieurs squelettes dans son placard.

Le poids des fusions
L'un de ces squelettes, ce sont les fusions municipales. Il est intéressant de constater que cinq des six arrondissements où Gérald Tremblay a obtenu ses plus fortes majorités - c'est-à-dire plus de voix que ses deux adversaires réunis - sont en fait d'anciennes villes qui avaient été fusionnées à Montréal à leur corps défendant. Il s'agit de Saint-Léonard, Saint-Laurent, LaSalle, Lachine et Pierrefonds-Roxboro.

À l'époque de la «défusion», ces villes ont choisi de ne pas faire sécession en échange de nouveaux pouvoirs. Or, Louise Harel avait annoncé ses intentions centralisatrices. La pilule passait mal. «Les électeurs ont plus de mémoire qu'on ne croit», souligne à ce sujet le politicologue Jean-Herman Guay. Candidat défait à la mairie de Villeray-Parc-Extension-Saint-Michel, Marcel Tremblay est d'ailleurs convaincu que si Mme Harel avait été élue, ces cinq arrondissements auraient tenté de se séparer de la métropole.

«C'est parce qu'elles s'étaient assurées de garder leurs services de proximité que ces anciennes villes avaient accepté de rester avec nous», souligne-t-il. Marcel Tremblay est par ailleurs le premier à reconnaître que la candidature de son frère Gérald ne passait pas très bien chez les francophones. À un point tel que, dans son propre arrondissement, il s'est contenté de faire campagne dans les quartiers multiethniques de Parc-Extension et de Saint-Michel, laissant carrément tomber les électeurs de Villeray.

«Ça ne me donnait rien de perdre mon temps là-bas», explique-t-il, fataliste. Pas étonnant que Gérald Tremblay ait obtenu des résultats faméliques dans des arrondissements fortement francophones, comme Mercier-Hochelaga-Maisonneuve et Rosemont-La Petite-Patrie, où moins du tiers des électeurs lui ont accordé leur confiance. Et le «facteur Bergeron» ? Selon Jack Jedwab, les anglophones étaient beaucoup moins réfractaires à accorder leur voix au leader de Projet Montréal qu'à Louise Harel, malgré ses opinions excentriques.

Plusieurs d'entre eux se sont peut-être rabattus sur Gérald Tremblay en voyant les résultats du dernier sondage, publié dans La Presse, qui donnait l'impression que les trois candidats étaient quasiment à égalité. Et que Richard Bergeron avait donc des chances d'accéder à la mairie. «Quand ils ont vu qu'il pouvait gagner, des électeurs ont probablement eu peur», avance Jaideep Mukerji. Et dans l'électorat anglophone, ces convertis de la dernière heure ont majoritairement voté pour Gérald Tremblay.
Agnès Gruda
La Presse - Le 03 novembre 2009 à 05h00


Propos...
Tous noté !... Gérald Tremblay est le maire des anglophones et des immigrants. La fracture linguistique et ethnique est évidente. Puis, avec la division du vote francophone entre Bergeron et Harel il était assuré de se faufiler entre les deux.

Donc, il y a un mur. Le mur d'hostilité, anglophones et immigrants contre les francophones de Louise Harel. Pourtant, elle persiste à se faire domestique en répondant aux anglophones dans leur langue de l'anglo-américain. Au lieu de répondre en français, sans rien n'y perdre, politiquement parlant, quoi.

Pourquoi Diane Lemieux a perdu
Ainsi donc, Gérald Tremblay a été reconduit à la mairie de Montréal et pourra compter sur une forte majorité d’élus de son parti au Conseil municipal. Comment une administration minée par un nombre sans précédent de scandales et d’enquêtes policières est-elle parvenue à un tel tour de force?

D’aucuns ont fait un lien entre certaines concentrations d’électeurs non francophones et les lieux de succès d’Union Montréal. On a aussi pointé du doigt la rancœur des villes fusionnées à l’endroit de Louise Harel, perçue comme la mère des fusions. Aucun des districts du Montréal pré-fusions remportés par Union Montréal ne comporte plus de 70 % de francophones. Candidate dans le district d’Ahuntsic, Diane Lemieux avait certes plusieurs atouts pour plaire à cet électorat à 74 % francophone. Pourquoi n’a-t-elle pas été élue? Tout simplement parce qu’elle a eu la témérité de se présenter dans un district «trop» francophone.

On se retrouve devant un cas classique qui n’est pas sans rappeler, par exemple, les députés francophones du Parti libéral du Canada qui se targuent de représenter le Québec français même s’ils ne parviennent à se faire élire que là où ces fameux francophones sont le moins nombreux. On savait déjà que pour nos concitoyens montréalais anglophones, tous les scrutins, y compris les élections municipales, sont des référendums sur la souveraineté. On constate aussi qu’il en est de même pour bon nombre de Montréalais allophones.

Ainsi, les scandales ont affecté le vote francophone d’Union Montréal et, dans une bien moindre mesure, de Vision Montréal. Mais chez les non-francophones, cette gangrène de corruption, de collusion et de financement douteux n’a pas fait le poids vis-à-vis l’effet repoussoir exercé par le «séparatisme» de Louise Harel. La division des francophones au côté du monolithisme des non-francophones n’est pas une nouveauté. Mais jamais son effet sur une élection municipale montréalaise n’avait été aussi évident.

Que faut-il en conclure? Lors du dévoilement récent des résultats du recensement 2006 révélant que la population parlant français à la maison était maintenant minoritaire dans la métropole, plusieurs ont claironné que tout cela était bénin, qu’il était normal que la population immigrante grandissante parle une multitude de langues autres à la maison et que le critère de la connaissance du français était plus significatif. On a aussi opposé aux présumés «alarmistes» que les banlieusards francophones qui viennent travailler tous les jours à Montréal faisaient partie du paysage linguistique de la ville.

Ces âmes bien-pensantes avaient tout faux. Le triste constat à tirer du 1er novembre, c’est que, même dans le contexte extrême d’une ville de Montréal livrée aux pires magouilleurs, si les anglophones votent très différemment des francophones, si les allophones votent comme des anglophones et si les francophones sont minoritaires, alors ces derniers sont condamnés à toujours perdre. Voilà de quoi ébranler quiconque n’est pas aveuglé par son fédéralisme inconditionnel.
Christian Gagnon
Montréal - 09-11-2009


Propos...
C'est un point de vue très intéressant. Pour le plaisir, essayez de déconstruire la thèse à l'effet que pour les anglophones et les immigrants de Montréal, pas du tout racistes ou haineux envers les francophones par ailleurs, tous les scrutins sont des référendums sur la souveraineté. À plus forte raison avec la présence de Louise Harel, évidemment.

Curieusement... Dans le district électoral d'Ahuntsic composé de francophones à 74%, Diane Lemieux a devancé le candidat de vision Montréal par 17 votes, mais a perdu par 120 votes au candidat de projet Montréal. Comme quoi, seuls les francophones ont voté selon la thèse du balai. Soit, évincer tous les politiciens des vieux partis, soupçonnés ou susceptibles d'être mêlés à des magouilles de copinage, de collusions ou de corruption. C'est ça qui est ça !...

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De... sp et al... le... 25.11.09, ,

Affaires non résolues classées...

Avant de les expédier aux archives, dans l'espoir qu'un jour l'énigme sera résolue par un amateur détective ou espion, prenez une copie de ces deux affaires qui demeurent non résolues. Tant et aussi longtemps que de nouveaux éléments de preuves ou informations ne viennent perturber leur mise au rancart.

Une décision révoltante
La décision de la Cour du Québec de détruire les bulletins de vote du référendum de 1995 (sans le recomptage nécessaire pour faire la lumière sur les 86 000 bulletins de vote rejetés dans des circonscriptions fédéralistes alors que le Comité du Oui tentait de voler le référendum en reniant le droit de vote des citoyens) est absolument révoltante. Depuis 1995, le gouvernement du Québec, tous partis politiques confondus et les médias francophones ont tout fait pour étouffer cet honteux événement. Maintenant, ils ont réussi leur sale besogne. C'est dégoûtant!
André Bordeleau
Pointe-Claire
Le vendredi 09 mai 2008


Propos…
Vraiment curieux. À la fin de cette saga, il semble que nous sommes face à deux groupes de voleurs insatisfaits.
Il y a le clan du oui et du «référendum volé», à cause des 17,000 immigrants ayants reçus la citoyenneté trop rapidement et des dépenses cachées d’Option Canada.
Il y a le clan du non et des «voleurs de référendum», à cause des 86,000 bulletins de vote rejetés dans les comptés fédéralistes.
Dire que notre héros, l’illustre Gilles Rhéaume, aurait accepté une victoire du oui avec une majorité de 27,000 votes, c’est peu dire sur le chaos qui aurait suivit.

Aujourd’hui, certains disent que les Québécois de langue et culture français l’ont échappé belle. Car, c’est seulement depuis quelque mois que nous connaissons l’appartenance canadian des péqouistes, tel qu’exprimé par la cheffe Marois. Et donc, qu’en cas de victoire du oui, ils auraient proposé et formé un pays de langue bailingue et de culture anglo-américaine et non latin français. À l’image du New Brunswick, quoi. Ce qui aurait été encore pire que l’état de provincialiste, actuel. Fiiiououou....

L'affaire Bruno Fortier reste une énigme
Dans un rapport déposé à l'Assemblée nationale hier, la commission parlementaire de l'administration publique s'avoue incapable d'identifier avec précision les motifs derrière le congédiement de l'ex-délégué général du Québec à New York, Bruno Fortier.
La commission jette un blâme sur le ministère des Relations internationales qui, selon elle, n'a pas appuyé le congédiement de l'ex-délégué général à New York sur une documentation «rigoureuse et complète».
Après avoir tenu deux jours d'audiences publiques la semaine dernière sur le congédiement de Bruno Fortier, la commission reconnaît que cette affaire n'est toujours pas élucidée. «La Commission prend la mesure des difficultés à établir précisément les faits puisqu'elle n'a pu baser ses travaux sur une documentation complète relatant les échanges et les événements. Dans de tels cas, cette documentation est essentielle», souligne la commission.
Elle en vient à faire une recommandation à tous les ministères et organismes qui écorche particulièrement les Relations internationales. «Dans des décisions administratives lourdes de conséquences», ils devraient «avoir le souci constant d'appuyer de telles décisions sur une documentation complète et rigoureuse».
Selon la commission, les raisons du congédiement demeurent nébuleuses, en raison des «divergences fondamentales dans l'interprétation qu'en font les deux principaux acteurs au dossier», le sous-ministre aux Relations internationales, Alain Cloutier, et Bruno Fortier.
Alain Cloutier accuse M. Fortier d'avoir désobéi à ses ordres. Selon son témoignage, M. Fortier a tenté de mettre en oeuvre un plan de réorganisation administrative sans l'accord du Ministère, en retirant certaines tâches à une employée qui avait déposé une plainte pour harcèlement psychologique contre lui. La commission souligne qu'il demeure «un certain flou autour du plan de réorganisation».
Bruno Fortier juge son congédiement «intempestif et injustement sévère». Il soutient qu'il était justifié de modifier les tâches de l'employée, afin de réduire ses contacts professionnels avec elle.
La commission note que la plainte pour harcèlement psychologique «semble être un élément important de la situation». Elle n'a aucune idée du geste de M. Fortier à l'égard de l'employée, qui est à l'origine de la plainte pour harcèlement.
La commission de l'administration publique s'était donné pour mandat de faire «toute la lumière» sur l'affaire. Elle a échoué. Elle a pourtant tenu deux jours d'audiences et entendu huit témoins, dont Jean Charest. Bruno Fortier a été limogé à la mi-mars, neuf mois seulement après sa nomination.
Tommy Chouinard
La Presse - Québec -vendredi 09 mai 2008


Propos…
Il n’y a pas de doute… Tenant compte que la Ministre a été contredite devant la commission, il y a certainement des éléments de preuves qui sont cachés et qu’un ou plusieurs personnages politiques ont intérêts à ce qu’ils ne soient jamais dévoilés. Il y a un maquillage quelque part, à trouver. C'est une jobbe pour les espions. À suivre...

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De... sp et al... le... 14.5.08, ,

Autres manœuvres libérales fourbes…

Si vous croyez que, depuis quelques mois, nous sommes tous exposés comme des cobayes, par médias interposés, à une campagne d’abrutissement orchestrée par des conseillers dans l’ombre, tous maîtres dans l’art des communications ciblées, nous n’avons pas fini d’être les victimes de fourberies libérales, créatives.

Pour clore ce dossier, qui a été dévoilé au public grâce l’agilité du député dumontiste des trois rivières, Sébastien Proulx, et sa maîtrise de l’avantage d’un gouvernement minoritaire en notre faveur, finalement la Ministre magicienne de l’esquive aux multiples réponses, Monique Gagnon-Tremblay, a été contredite. Voyons comment…

Fortier: la version de Gagnon-Tremblay contredite
La version de la ministre Monique Gagnon-Tremblay sur le congédiement de l'ex-délégué général à New York, Bruno Fortier, est contredite. Contrairement à ce qu'elle dit depuis le début de cette affaire, M. Fortier n'a jamais tenté de mettre en oeuvre son plan de réorganisation administrative sans l'accord du Ministère, a affirmé le directeur administratif de la délégation, André Prince, en commission parlementaire hier. (…)

André Prince, qui travaille dans le monde diplomatique depuis 1977, a aidé Bruno Fortier dans l'élaboration de son plan de réorganisation de la délégation. Son témoignage discrédite en bonne partie la version donnée par Monique Gagnon-Tremblay.
Selon la ministre, Bruno Fortier a été congédié car il a tenté de mettre en oeuvre son plan de réorganisation auquel s'opposaient les autorités ministérielles. Il a retiré certaines tâches à une employée.
«Le plan n'a pas été mis en application», a assuré André Prince. Le «réaménagement des tâches» de l'employée en question, qui avait déposé une plainte pour harcèlement psychologique contre M. Fortier, «ne faisait pas partie du plan» de réorganisation. «Il n'y a aucune recommandation qui reprend le geste précis qui a été fait», a-t-il ajouté.

Selon lui, modifier les tâches d'une employée afin de «diminuer la tension au travail» et «réduire les contacts» entre les personnes en cause dans une affaire de harcèlement est une option qui «peut être considérée». Lundi, Bruno Fortier a plaidé qu'il pouvait faire un tel geste alors que le sous-ministre Alain Cloutier l'a accusé d'avoir désobéi à ses ordres.
Bruno Fortier n'a manifesté aucun signe d'impatience à vouloir mettre en oeuvre son plan, a indiqué André Prince. Monique Gagnon-Tremblay prétend exactement le contraire. M. Prince n'a jamais dit non plus que le plan avait suscité des réactions négatives de la part du Ministère.
Lors de son passage en commission lundi, la ministre Gagnon-Tremblay a condamné Bruno Fortier pour avoir fait preuve «d'insubordination» et «d'entêtement». André Prince juge quant à lui que M. Fortier n'est pas un homme entêté et qu'il «respectait toujours l'autorité». Le prédécesseur de M. Fortier à la tête de la délégation, Michel Robitaille, a lui aussi brossé un portrait favorable du délégué licencié.

Depuis le congédiement de Bruno Fortier, à la mi-mars, Monique Gagnon-Tremblay a martelé que le climat de travail à la délégation était malsain au cours du règne de M. Fortier. «Sur le plan objectif, rien ne me permettait de conclure qu'il y avait un problème de climat. Je ne peux pas vous dire qu'il y avait un mauvais climat de travail», a rétorqué André Prince. Il dit avoir appris avec «étonnement» le licenciement de M. Fortier. À sa connaissance, aucun autre délégué québécois n'a été congédié de façon aussi expéditive dans le passé.

André Prince dit avoir entendu des «ouï-dire» au sujet du geste de M. Fortier à l'égard d'une employée, un geste à l'origine de la plainte pour harcèlement. Après des «vérifications informelles», le directeur de l'administration dit n'avoir découvert «rien de probant». Selon la directrice des ressources humaines au ministère des Relations internationales, Josée Cerone, «le bien-fondé de cette plainte n'a pas encore été démontré». Cette plainte déposée par une employée vise non seulement Bruno Fortier, mais aussi une personne qui est toujours au ministère, a-t-elle révélé. Bref, le mystère persiste au sujet du congédiement de Bruno Fortier à la clôture des audiences de la commission parlementaire. Celle-ci était pourtant chargée de faire «toute la lumière» sur cette affaire. (…)

L'affaire Fortier
> 13 juin 2007
Le Conseil des ministres nomme Bruno Fortier délégué général du Québec à New York. Il entre en fonction le 16 juillet. Depuis 2004, il était directeur des affaires économiques à la délégation. > 2 novembre
Bruno Fortier présente aux autorités ministérielles un projet de réorganisation administrative. Selon lui, ce plan est bien accueilli par Québec. Le Ministère affirme le contraire.
> Janvier 2008
Une employée dépose une plainte pour harcèlement psychologique qui fait état d'un «geste» que Bruno Fortier aurait fait à son égard. La nature exacte de ce geste demeure inconnue.
> Février 2008
Le sous-ministre des Relations internationales, Alain Cloutier, demande à Bruno Fortier de ne pas mettre en oeuvre son projet de réorganisation et de ne faire aucun geste à l'encontre de la plaignante.
> 28 février
Bruno Fortier retire certaines tâches à l'employée plaignante.
> 14 mars
Alain Cloutier rappelle Bruno Fortier à Québec en raison de son «insubordination». Il lui interdit de retourner à New York. Le Ministère n'ébruite pas l'affaire.
> 19 mars
La Presse révèle le congédiement de Bruno Fortier. Le jour même, le Conseil des ministres procède à la nomination de Robert Keating comme délégué général à New York. Bruno Fortier touche une indemnité de départ de 38 785$, c'est-à-dire quatre mois de salaire.
Tommy Chouinard
La Presse - Québec - Le mercredi 30 avril 2008


Propos…
Absolument fascinant…
La Ministre libérale qui a fait croire à l’ANQ et aux médias à un cas de plainte pour harcèlement psychologique, selon son conseillé en communication sans doute, a soudainement changé de version pour de l’insubordination, de l’entêtement et un climat de travail malsain, en commission parlementaire. Tiens donc… Belle manoeuvre...

Ces nouvelles raisons-allégations ont été contredites par les témoignages de la directrice des ressources humaines du MRI et le directeur administratif de la délégation de New-York. Ah bon !...

Donc… Le mystère reste entier. Pourquoi la Ministre libérale a-t-elle changé de version ?… Qui essaye de nous abrutir encore ?… Puisque, les gestes graves de congédiement et l’interdiction de retourner à New York, n’ont pas été expliqués. En plus de d'autres témoignages bloqués par les libéraux.

Nos remerciements au député dumontiste, Sébastien Proulx, pour ses efforts et la tenue de la Commission. Il ne reste plus qu’à remettre le dossier aux espions et attendre que leur travail rapporte les vraies raisons du congédiement, enfouies quelque part dans les papiers du ministère et de la Ministre Monique Gagnon-Tremblay.

Libellés :

De... sp et al... le... 5.5.08, ,

Ces libérales qui nous abêtissent...

Une coïncidence difficile à croire. D'aucun ne l'avait prévu.
À la suite de notre billet «La politique libérale du secret...» du 21 dernier, des journalistes de Gesca normalement somnolents pour ne pas perturber la propagande libérale de la «paix linguistique», en plus des indépendants du Devoir, se sont soudainement réveillé mercredi dernier et passés au travail sur deux fronts.

Le premier, trouver ce qui se cache sous le sourire et le silence de la ministre St-Pierre. Le deuxième trouver ce que la direction libérale de l'OLF a peut-être manigancé et cache aussi. Mais surtout, comment et depuis quand, en plus du pourquoi. Voici donc les premiers éléments odorants, apparus ce jour du 24, de ce scandale libéral linguistique insoupçonné. Pour lequel il faudra une commission d’enquête indépendante et publique, sans doute.

Québec dissimule des statistiques
Depuis près de deux ans, le gouvernement Charest retient une étude dévastatrice qui constatait, avant que ne l’annonce Statistique Canada en décembre dernier, que les citoyens de langue maternelle française sont devenus minoritaires dans l’île de Montréal.

L’anglicisation chez les allophones a fait des progrès inattendus depuis 10 ans, et la toute récente décision d’augmenter à 55 000 par année le nombre des nouveaux arrivants ne fera qu’accélérer le processus, dit cette étude. Son auteur, le démographe Marc Termote, en a ras le bol et dit observer « une paranoïa évidente » au gouvernement et à l’Office de la langue devant ses conclusions touchant les perspectives à long terme du français au Québec. Des constats qui, politiquement, sont délicats à expliquer.

Sur la base de la langue d’usage à la maison, le spécialiste observe « qu’il y a une baisse du français ». « Tous les facteurs démographiques jouent contre le français » résume-t-il, soulignant qu’il avait, un an avant Statistique Canada, observé que les francophones étaient devenus minoritaires dans l’île de Montréal. (...)

Parmi les causes du déclin du français, « la sous-fécondité des francophones ». «À Montréal, les francophones ont une fécondité inférieure aux allophones, inférieure même aux anglophones », observe-t-il. Certains spécialistes, en décembre dernier, avaient atténué la gravité du constat de Statistique Canada en expliquant que les francophones avaient migré de l’île vers la couronne. « Mais même en dehors de l’île, le pourcentage de francophones baisse aussi. C’est aussi le cas dans l’ensemble du Québec », explique M. Termote.

Il avoue avoir été surpris par la baisse rapide du pourcentage de gens qui utilisent le français à la maison dans les régions hors de Montréal. En outre, « le pourcentage de l’utilisation de l’anglais à la maison a augmenté dans l’île et en dehors de l’île. On a sous-estimé la force de l’attraction de l’anglais », soutient M. Termote. À titre d’illustration, il relève le reportage de La Presse publié hier, montrant qu’après 30 ans d’application de la loi 101, il y avait toujours davantage d’allophones qui, en 2006, optaient pour le cégep anglophone plutôt que francophone.

Un autre facteur contribue à réduire le poids démographique des francophones : l’immigration. Depuis des années, Québec fait entrer 45 000 immigrants par année, un quota qui sera porté à 55 000 avec l’annonce faite l’automne dernier par la ministre Yolande James. « Or, plus vous faites entrer d’immigrants, plus vous faites fléchir le pourcentage des francophones, il faut être réaliste ».

Le gouvernement peut toujours choisir plus d’immigrants qui connaissent le français, ils restent majoritairement des non-francophones. « Cela ne rend pas le français plus attractif. Cela ne dit rien de la capacité des francophones à intégrer ces groupes », constate le démographe. « Avec 55 000 immigrants, le pourcentage de francophones descend beaucoup plus vite, et on atteint plus vite la minorisation sur l’île en ce qui touche la langue d’usage ».

Actuellement, le français est la langue d’usage de 52,6 % des habitants de l’île de Montréal, selon le recensement de 2006. « L’important, selon M. Termote, n’est pas de savoir si on sera minoritaires en 2021, en 2018 ou en 2025. La date exacte est secondaire. Pour moi, l’important est la tendance ; on est certains qu’on va être minorisés. (...)

Le couvercle sur la boîte
Avec la résurgence récente du débat linguistique, le gouvernement Charest a voulu mettre le couvercle sur cette boîte de Pandore et renoncé à une publication prévue pour vendredi dernier. « J’ai rencontré la ministre (Christine) St-Pierre il y a deux semaines, mais mon rapport final a été remis en août 2006 à l’Office de la langue. Ils ont attendu que les ministres qui se sont succédé comme responsables de la langue donnent l’accord pour la publication et ce n’est jamais venu », dénonce le démographe. Quand il pressait les fonctionnaires de publier son étude, « je me faisais dire : nous, on veut bien mais c’est le ministre qui bloque », a-t-il soutenu hier dans un long entretien à La Presse.

À l’époque, Line Beauchamp était responsable du dossier. Christine St-Pierre a pris le relais en avril 2007, « et il y a deux semaines, Mme St-Pierre avait décidé rapidement qu’on publiait vendredi dernier. Une séance d’information était même prévue à l’Institut d’hôtellerie, qui a été annulée à la dernière minute », a confié M. Termote.

Pour lui, Mme St-Pierre, « comme ex-journaliste », était manifestement « de bonne foi », favorable à ce que ce document puisse être rapidement accessible. « On sentait que, pour elle, cacher un document, ce n’était pas bon ». On en aura décidé autrement « en haut », présume-t-il.

Car la présidente de l’Office de la langue, France Boucher (une ancienne employée politique libérale sous le gouvernement Bourassa) a passé un coup de fil à M. Termote pour lui annoncer que la conférence de presse de vendredi dernier était annulée. Cette étude serait tombée la même semaine que l’enquête du Journal de Montréal sur l’embauche d’une unilingue anglophone à Montréal et en même temps que la controverse autour du sondage mené en 2006 par l’Office de la langue sur les services en français dans 2500 commerces du centre-ville de Montréal. Selon M. Termote, « l’accumulation de signaux pareils a rendu les gens du gouvernement nerveux et ils ont décidé d’arrêter les frais ! ». Une demande d’entrevue de La Presse à Mme St-Pierre est restée lettre morte hier. (...)

L’étude de M. Termote, avec d’autres, sera publiée au même moment. « C’est la première fois que cela se passe comme ça », dit le démographe, y voyant une volonté évidente de balayer sous le tapis des conclusions embarrassantes politiquement. « Ils vont noyer le poisson en la rendant publique avec 46 autres affaires », prédit-il.
Denis Lessard
La Presse - Le jeudi 24 janvier 2008


Propos...
Il n'y a pas de doute, à écouter les pupiteuses du Bleu résumer l'actualité politique de cette journée à la pause café, le 24, et prenant en compte le fait qu'elles aient déplacé la séquence des billets pour passer celui du libéral secret, afin de se mettre en file et appuyer l'élan lancé par JP Perrault de l'IF le 16, suivi de la lettre du révolutionnaire P Bourgeois du Québécois, le 17, le cortège a créé une drôle de vague qui ressemble de plus en plus a une vraie chasse au scandale politique libéral et authentique. Méticuleusement camouflé depuis dix-huit mois, tout de même.

Maintenant.... Depuis ce jour, le jeu du ping-pong avec nos têtes est entré en action, avec force. Ce qui était le 24 un «le gouvernement Charest» a camouflé une étude dévastatrice, depuis vendredi s'est transformé en «la directrice de l'OLF camoufle depuis un an et demi une étude dévastatrice...». Pour mieux nous abrutir tous, sans doute. Joli !... Pas grave, elle va payer ça. Depuis, Maria a demandé à notre espion des tunnels, «poches profondes», d’enquêter sous l’immeuble de l’OLF rue Sherbrooke. Voyons voir ce qu’il rapportera.

Ajoutez... Si, comme nous tous, vous avez depuis quelques années oublié que la directrice de l'OLF est une libérale confirmée, peut-être placée à sa tête par ordre des parrains formant le politbureau appelé «l'exécutif suprême» libéral, faut-il vraiment se surprendre d'entendre que la Loi de l'Omerta y a été décrété et est en vigueur ?...

Mais, le meilleur reste à venir.... Non seulement la chasse à tous les autres secrets à scandales que la ministre St-Pierre et la directrice libérale de l'OLF camouflent, mais aussi de voir la réaction des chefs des partis de l'opposition Dumont et Marois. Qui, de toute évidence, s'ils ne l'ont pas encore compris, leurs partis ont été complètement bafoués lors de l'élection de mars 2007. Ne sachant rien de ce secret libéral, «étude dévastatrice...», camouflée dans les tiroirs de l'OLF depuis sept (7) mois à ce moment là.

Elle est bonne... L'ADQ et le PSQ furent mis en désavantage par une directrice libérale de l'OLF, durant les débats linguistiques lors de l'élection de mars dernier, sans s'en rendre compte. Eh eh eh !... Pauvres politiciens foutus dans l'opposition, par leur propre ignorance... Heu… Hé pi... Comment va le célèbre juge à la retraite Gomery, ces jours-ci ?…

Libellés :

De... sp et al... le... 28.1.08, ,

Patenaude, Mailhot et Harbour...

Je ne sais trop si nous avons fait une nouvelle découverte. Peut-être qu'un nouveau journaliste enquêteur nous est né, avant Noël. Auparavant, ce type de journaliste ne se trouvait qu'à la Gazette, c'est donc de bonne augure qu'un nouveau émerge à la libérale presse de Gesca. La libérale presse de Gesca toujours incapable de trouver la bonne personne pour dénicher une copie du rapport des vérificateurs, à la STM, de février 2005.
Voici donc ce que tous veulent savoir des méthodes songées, chez les administrations publiques municipales. Après le salon de thé, au scotch, il y avait les repas avec invités fantômes aux frais des contribuables. Pardon ?...

Factures à Outremont : dîner avec des invités fantômes
De nombreux remboursements obtenus par deux ex-directeurs d’Outremont pour des repas pris de 2002 à 2007 l’ont été alors que la personne avec qui ils précisaient avoir mangé… n’était pas là, a appris La Presse.
Le 20 février 2004, le journaliste Gilles Gougeon était l’animateur du Téléjournal de Radio-Canada. Ce jour-là, il était en tournage sur la biographie de Gilles Richer, l’auteur de Moi et l’autre. Sur la note de frais de février 2004 de Jean-Claude Patenaude, l’ex-directeur général adjoint et conseiller politique de l’ex-maire Stéphane Harbour, on peut lire : « 20-2-2004, Lunch avec Gilles Gougeon, RC, 67,85 $ ». Or, ce repas pris au restaurant La Moulerie ne l’a jamais été avec Gilles Gougeon. « Ce jour-là, à midi, j’étais avec Jean Bissonnette, dit M. Gougeon en consultant son agenda 2004. Je ne connais même pas le maire Harbour ni ce monsieur Patenaude ! »
Qui donc était là ?
Une dizaine de noms de journalistes réputés ont été inscrits sur des réclamations de remboursement produites par M. Patenaude. À l’exception de deux d’entre eux, tous les autres journalistes ont affirmé à La Presse n’avoir jamais mangé ou n’avoir pas le souvenir d’avoir mangé avec l’ex-maire ou son conseiller politique. La Presse a parlé à un avocat qui a mangé à deux reprises (en 2005 et 2006) avec M. Patenaude. Or, dans ses dépenses figurent trois autres repas avec le nom de l’avocat. Celui-ci a vérifié : il était ailleurs ces trois jours-là. Pour un des trois repas, la facture au restaurant Chez Lévesque a atteint 161,05 $ à laquelle il faut ajouter de l’alcool pour 40,30 $.
Même chose avec l’ex-directeur général Yves Mailhot, supposé avoir mangé en tête-à-tête avec ce même avocat quatre fois en 2005 et 2006. L’avocat affirme n’avoir jamais mangé avec lui. Alors, qui a mangé avec M. Mailhot lors de ces repas à deux qui ont coûté 91,38 $, 151,58 $, 173,79 $ et 187,13 $ aux contribuables outremontais ?
Une des demandes de remboursement de M. Patenaude en octobre 2005 indique même « lunch avec 2 brigadiers scolaires », alors... qu’il n’a jamais mangé avec des brigadiers scolaires dans le cadre de ses fonctions.
En fait, La Presse a appris que le nom inscrit pouvait l’être simplement parce qu’il représentait « le sujet de discussion du repas » et non la personne présente. Cette façon de faire permettait alors de justifier que le repas était pris dans le cadre du travail du directeur. Mais qui mangeait avec le directeur ?
D’après plusieurs personnes contactées dans le cadre de notre enquête, que ce soit dans le milieu de la restauration, d’ex-cadres de l’arrondissement ou des personnes dont le nom figure sur des notes de frais, lorsque l’ex-maire Harbour mangeait avec un directeur, il lui laissait la plupart du temps le soin de payer sa facture. Et la plupart du temps, son nom ne figurait pas sur la demande de remboursement du directeur.
L’enquête de KPMG n’a pas montré, l’été dernier, que les noms des personnes indiquées sur des réclamations de dépenses de MM. Patenaude et Mailhot n’étaient pas toujours ceux des invités au repas. C’est en fait grâce à la loi d’accès à l’information que La Presse a pu consulter les réclamations de dépenses de MM. Mailhot et Patenaude, qui ont démissionné l’été dernier, et de l’actuel directeur des services administratifs Pierre Beaudet.
Pour 2004, 2005, 2006 et début 2007, le total des remboursements pour des repas et des « rencontres » (5 à 7) pris par ces trois cadres en compagnie de l’ex-maire, d’autres élus, d’employés de l’arrondissement ou d’invités extérieurs, représente plus de 62 000 $.
On arrive à un total de 8125,09 $ pour 2004, 15 534,80 $ pour 2005, 24 841 $ en 2006 et 14 659,72 $ pour les cinq premiers mois de 2007. Début juin 2007, la vérification des comptes par la ville centre a freiné cette progression des dépenses qui allaient atteindre un record cette année.
Une ampleur nouvelle
Sous l’administration du maire Jérôme Unterberg, entre 1995 en 2001, un élu d’Outremont ne mangeait jamais en public avec des fonctionnaires et les directeurs n’avaient pas de telles dépenses pour des repas. « Une telle ampleur n’existait pas non plus au temps de Jérôme Choquette et de Jean Pomminville », nous a dit un ex-cadre d’Outremont.
À noter que les remboursements de dépenses de M. Beaudet sont moins nombreux et pour des sommes la plupart du temps moins élevées que pour les deux autres directeurs. De plus, y figurent surtout les noms de collègues de travail qui ont bel et bien mangé avec lui.
Éric Clément
La Presse - jeudi 13 décembre 2007


Propos...
Je ne sais si vous avez compris comme moi, le libellé des frais de repas. Il semble que les noms des invités sont, dans les faits, le sujet de discussion ou la raison d'être de la rencontre repas. Et le maire Harbour laissait toujours aux autres le soin de payer ses repas.
Astucieux, non ?... Ouaip, pas mal songé !... Quelle misère que la fonction publique municipale.

Libellés :

De... sp et al... le... 17.12.07, ,

Le spectacle des cyniques…

Tel que certains reportages et journalistes l’ont mentionné, la rapidité avec laquelle le premier ministre Harper a acquiescé aux demandes de constituer une commission d’enquête, en a surpris plusieurs. Allons-nous assister à une nouvelle saga, spectacle cynique, comme celui de la jadis célèbre commission Gomery ? Bonne question. De toutes probabilités un fait est assuré… Ce n’est pas le public qui va en tirer des bénéfices. Ce sont plutôt les médias qui vont en profiter largement et leurs employés, journalistes, lecteurs et chroniqueurs, qui vont voir leurs revenus augmenter substantiellement. Dépendant du temps que l’enquête durera, bien sûr. C’est déjà commencé…

Le cynisme
C’est parti ! On entend déjà plusieurs personnes dire que cette histoire Mulroney-Schreiber démontre encore une fois que les politiciens ne sont pas honnêtes. Chacun son scandale, autrement dit : les commandites pour Jean Chrétien et l’affaire Schreiber pour Mulroney.
Ce n’est pas étonnant, remarquez, que des gens pensent cela, compte tenu du discours et des cris des partis d’opposition, qui ont intérêt à grossir les scandales et à tirer sur tout ce qui bouge, sans discernement. Prudence, prudence. Les allégations de Karlheinz Schreiber ne sont pas prouvées. L’homme avait intérêt à compromettre Brian Mulroney pour provoquer une enquête. Ainsi, cela retarderait indéfiniment son extradition pour l’Allemagne, où on veut l’accuser de fraude et d’évasion fiscale. Par contre, pour reprendre l’image employée ici il y a deux semaines, il y a toujours un gros nuage gris au dessus de la tête de l’ancien premier ministre Mulroney. Il ne nous a jamais expliqué pourquoi il a reçu 300 000 $ comptant de Karlheinz Schreiber en 1993 et en 1994, après avoir quitté sa fonction de premier ministre. Un homme avec qui il n’avait jamais brassé d’affaires, disait M. Mulroney en 1996.
Pourquoi cette question est-elle d’intérêt public ? Parce que M. Mulroney a reçu plus de 2 millions de dollars en fonds publics en 1997. Le gouvernement canadien l’avait, croyait-on à ce moment-là, injustement soupçonné d’avoir reçu de l’argent de Karlheinz Schreiber, relié aux commissions Airbus. Bref, si le gouvernement Chrétien avait su en 1997 tout ce qu’on sait maintenant, se serait-il excusé et aurait-il donné 2,1 millions de dollars à Brian Mulroney ? Telle est la question à laquelle, entre autres, devra répondre la commission d’enquête.
Au grand dam des politiciens
Une commission d’enquête est-elle le meilleur moyen de faire la lumière sur cette affaire, étant donné qu’elle nourrira le cynisme envers tous les politiciens ? La police ? Oui, mais pas pour tous les aspects de l’enquête. Ce n’est pas criminel que de recevoir de l’argent comptant d’un homme que l’on disait à peine connaître et qui a trempé dans l’affaire Airbus. Sauf que cela soulève des questions éthiques. Des questions, il faut le rappeler, auxquelles, jusqu’ici, M. Mulroney avait soigneusement refusé de répondre. Il parlait d’un livre ou de poursuites qu’il allait intenter contre des journalistes. M. Mulroney a plutôt choisi lui-même l’endroit où il voulait raconter sa version de l’histoire : une commission d’enquête, rien de moins. La différence avec un livre : cette fois, à peu près tous les Canadiens seront à l’écoute, au grand malheur de la classe politique canadienne, qui perdra encore un peu plus de son innocence.
Patrice Roy
carnets@radio-canada.ca
16 novembre 2007


Propos…
Cette fois il semble que la demande de constituer une commission d’enquête soit le choix des politiciens, justement. Ce qui en soit est louche, politique partisane exige. Le premier ministre Harper a-t-il pris une bonne décision ? Personnellement je crois que non. Il aurait du plutôt choisir la dernière babiole du grand Shawiniganais, Jean Chrétien. L’enquête policière. Ajoutons les commentaires très à propos des lecteurs de Patrice, Mario Goyette et Michel Viens…

Bonjours M. Roy
Accoutumé à la lenteur et à la patience quand il s’agit de noyer le poisson, le résultat de cette enquête révélera sans doute aux canadiens, canadiennes, d’excellentes recettes de nouilles bien cuites, grâce aux pâtes alimentaires, servies en excuse par Brian Mulroney, sur sa coupable liaison avec KarlHeinz Scheiber.
C’est-y pas formidable de constater que David Johnston, le conseiller chargé de définir le mandat de la commission d’enquête à $1,800/jours par Stephen Harper, a fait parti de l’entourage de Mulroney et ses proches depuis 25 ans !
Le cynisme risque dans prendre pour son rhume, s’il fallait que l’on découvre que les lobbys font la pluie et le beau temps, à Ottawa, surtout quand on pense que Gordon O’Connors, lui-même ex-lobbyiste ex-ministre de la défense, vient de conclure l’achat pour 18 milliards de matériel militaire, de ses amis républicains américains.
Voilà pourquoi, il faudra deux mois à l’enquêteur pour délimiter les balises à ne pas franchir, et que Gordon O’Connors se fera discret en s’envolant vers les plages du sud, cet hivers, pour savourer les langoustes cuites à la vapeur, de quoi ouvrir notre appétit.
Mario GoyetteCharny Q.C.
Ce matin, dans les journaux de Québec... Ils parlaient que cela va sans doute engendrer un coûts énorme des fonds publiques... 30M$... en plus de la poursuite du Monsieur de Baie Comeau s’il est trouvé innocent. Je pense qu’il faut parfois « lâcher prise » dans la vie. Ce que nos gouvernements ne font pas assez souvent. Faite votre calcul... 300,000 $ qu’il aurait eu...
Versus... 30M$ pour peut-être le savoir... Il me semble que le discernement d’une telle démarche est de mise... Ne croyez-vous pas ?
Michel ViensQuébec
16 novembre 2007


Propos…
Si les coûts de cette enquête se rendent jusqu'à 30 millions, il y aura sûrement de nouveaux millionnaires parmi les avocats. En plus des revenus attendus des médias et leurs employés, bien sûr. Tout ça pour de l’éthique ? Pas possible mais vrai.

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